Gare de Tram

Artémis posait problème à Thiann.
Oh bien sûr il ne fallait pas être extralucide pour le savoir mais le problème auquel pensait Artémis était tout autre.

Effectivement s'il n'avait aucune importance pour la demoiselle, elle n'aurait eu qu'a se détourner et recomencer sa marche.
Le ballayer comme on chasse un poussière.
Mais elle restait là.
Le regard planté dans celui rougeâtre d'Artémis. Le regard méttalique de Thiann...
Elle devait être profondément blésser. Manque d'amour? Surment sinon elle ne réagirait pas aussi violamment à l'attention d'Artémis.

Le manque d'amour...Était ce ça qui , inconciament, attirait Artémis. Plus que son caractère? Plus que son regard froid? Plus que son rejet?
Non, plus un tout qui faisait qu'il l'aimait. Ou croyait l'aimer.

Ils fuyait l'amour tout les deux. Chacun à sa façon. Elle rejettait tout en bloc. Lui prennait puis rejettait...
Il était surment le plus vicieux des deux. Le plus atteind. Le plus en manque peut être? Non. Ici la comparaison n'a pas lieux d'être.

« Ca n’apportera rien de bon…ni à toi…ni à moi… »

- Je sais. Mais...

Il se retein de lui effleurer le visage du bout des doigts.

-...empêcheras tu un enfant de manger des bonbons sous prétexte que ça n'est pas bon, alors que tu sais qu'il adore ça?

Trop de question brouillait le gris des iris de Thiann.
Il fallait qu'elle lui fasse confiance. Il nettoirait tout ça.
Il lui ferait croire en l'amour. Bien sûr il ne lui promettrait pas d'être là le lendemain.
On ne change pas en une après-midi. Seulement peut être que pour elle il ferait l'éffort de donner son vrai numéro.(XDDD)
Preuve d'amour?

« 20 heures…Je travaille au Dionysos… »

Un sourire satifait éclaira son visage.
Il avait réussit! Il avait obtenu un rendez-vous avec la jolie Thiann!
Et au Dionysos? Son domaine. Parfait.
Thiann serait surment encore plus attirant habillé avec l'uniforme de l'établissement.
Artémis devrait se contenir....Dur.Dur.

- J'y serait!

Il lui lassat un baiser sur la joue. Un baiser de petit garçon. Un baiser de bac à sable.Attendrissant.
Il lui sourit de toutes ses dents cette fois.
Une main derrière le dos, il lui fit une révérence, plutôt comique...-_-'
Il parti à reculon puis se mit à marcher normalement vers le tram qui allait partir.(magique le tram!!)
Personne en le croisant ne se serrait douté que le jeune séducteur (xD) était en manque une demie heure avant.

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Voir le sourire satisfait du garçon finit de convaincre Thiann qu’elle venait de faire une erreur monumentale. Mais qu’est-ce qui lui avait prit ? Qu’avait-elle bien pu avoir en tête à ce moment là pour lui donner rendez-vous ? Là où elle travaillait par dessus le marché !

Elle réalisa avec stupeur que son accoutrement serait assorti avec son emploi…de mieux en mieux – de pire en pire plutôt.

« J’y serais ! »

Cette fois c’était certain, elle était fichue !

« Imbécile ! » Murmura-t-elle pour elle même si bien qu’elle ne le vit pas approcher.

De nouveau le contact des lèvres d’Artémis sur sa joue la fit frissonner. Etrange…vraiment étrange… Pourquoi réagissait-elle donc de la sorte ? Elle n’en savait fichtrement rien…elle ne voulait pas savoir.

Lui fit une révérence, souriant comme un gamin puis tourna les talons et partit vers son tram. Thiann fit de même et partit en courant vers la sortie.

[C’est court mais je ne savait pas comment finir]

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19h06 affichait l’horloge digitale de la gare.

Pas besoin d’attendre le tram longtemps cette fois. Le trajet était assez court toutefois Thiann eut le temps de laisser vagabonder son esprit en fixant d’un air absent son reflet dans la vitre noire tout en se forçant à ne pas penser à ses dernières paroles adressée à Artémis. « 20h…Je travaille au Dionysos… » Non mais ce qu’elle pouvait être imbécile par moments ! C’en était effarant ! A croire qu’elle ne réfléchissait pas…Ce qui avait été en fait le cas…Mais qu’est ce qui lui était passé par le tête ? Elle se le demandait encore. Le wagon était agité, de nombreuses personnes rentraient chez elles, quelque unes, comme elle, partaient au contraire travailler. Le mélange hétéroclite défilait devant la demoiselle qui les observait sans vraiment les voir. Une légère secousse ébranla la machine qui prit rapidement de la vitesse et quitta la gare en s’élevant au dessus de la ville.

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Noir.
Lumière aveuglante.
La gare !
Aussitôt que les portes s’ouvrirent Thiann bondit de son siège et se rua dehors. L’atmosphère était toujours aussi pesante mais c’était un peu plus supportable si elle n’était pas forcée de se tenir immobile. Pas un chat dans les lieux…Il fallait s’y attendre. La demoiselle traversa le sol dallé en courant presque. Plus vite elle serait sortie d’ici mieux ça irait.
Enfin dehors.
L’air frais lui fit du bien.
Elle ne mit pas longtemps à trouver sa voiture. Un modèle qui devait probablement dater de la préhistoire tant il était vieux. Enfin…Tant qu’il roulait ça lui convenait. Elle n’avait de toute façon absolument pas les moyens de s’acheter un hovercraft.
Elle posa sa main sur la portière. Il y eut un déclic et cette dernière s’ouvrit. Même système à reconnaissance digitale que sa porte d’entrée. Très pratique d’ailleurs…ça lui évitait d’oublier ses clefs.
Elle s’installa sur le siège…légèrement humide. Il faudra qu’elle pense à rafistoler la toiture. Thiann appuya sur le démarreur, le moteur émit quelque hoquets avant de daigner démarrer dans un rugissement à réveiller les morts. Bientôt les voisins allaient l’accuser de tapage nocturne…

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14h27, la gare était bondée. Une masse sombre s’entassait sur les différents quais alors qu’une voix féminine sortant des hauts-parleurs tentait de couvrir le vacarme assourdissant pour annoncer l’arrivée du tram de la Zone 3.
Zone 3 ?
Thiann se mit à courir, bousculant sans ménagement les personnes se trouvant sur son passage. Un homme d’affaires, se croyant supérieur aux autres, tenta de l’arrêter lorsqu’elle l’écarta de sa route. Elle le repoussa violemment en lui adressant un regard noir et reprit sa course vers les wagons.
Elle eut à peine le temps de passer les portes avant que celles-ci ne se referment dans un claquement sec. Le tram démarra dans une secousse alors que la demoiselle de laissait choir sur un siège, essoufflée par son marathon.

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