Gares de Tram

Ce sont des gares aussi bien décorées que celle du quartier nord, mais plus pratiques. Elles sont larges et très nombreuses, désservant tous les grands immeubles de la zone.

Les intérieurs sont pompeux et la sécurité très forte. Seules les personnalités connues ne sont pas fouillées, mais elles utilisent rarement le tram préferant les aeronefs urbains.

Ici vous serrez donc très souvent soumis à des fouilles, non pas corporelles bien sûr mais par détection numérique.

(lors de vos déplacements, faire figurer la garde de provenance et la gare d'arrivée pour que l'on ne s'y perde pas. Si vous changez de zone, faîtes un post d'arrivée dans la gare de l'autre zone, sinon faîtes le voyage en un seul post)

direction tram zone 2

me voilà arrivée à la gare de trame en provenance de la zone 1. Je vais pouvoir me rendre à mon travail qui se situe au QG Luther. Je sors du tram et comme chaque fois, la fouille se fait. Aprés un moment de discussion rapide avec les agents, je sors de là et prends la route du QG.

me voilà reprenant le tram en direction de la zone 3, changeant d'avis et préférant me rendre en boite pour me défouler un peu de ma journée.
Dans le tram, je commence à me détendre un peu. Le tram me dépose enfin à la gare de tram de la zone 3...

Zone 1 Gare>>>> Zone 2 gare


Je n'eu pas le courage de lire le livre, je regardais par la fenêtre le paysage somnanbule défiler. On voyait bien la diférence entre la zone 1 et la zone 2 : La première n'était plus éclairée depuis longtemps, plutôt normale, alors que la deuxième était encore tachetée de points lumineux par-ci par-là. C'était amusant. Oui, je m'amuse avec rien. Non, c'est faux, sinon mon livre m'amuserait. Quelle brique! Mon père m'avait forcé à le lire, lui, le fan de culture française. Super mais ... je n'ai jamais su le terminer si bien que je ne sus jamais ce q'il arriva à Gervaise, cette pauvre bonne femme. Mais tant pis, L'écrivain n'avait qu'à faire des efforts pour écrire moins. De toute façon, pour ce que ça changeait dans ma vie ...
Mais ma rêverie ne fut que de courte durée. Déjà elle était saccadée par les wagon qui se détachait, mais là, le mien s'arrêta, il était temps de sortir.

Post suivant - QG de Melany

Gare zone 1


Si, sans doute. J'allais attendre qu'il sorte le premier, histoire de voir où il allait. Il savait où il allait? Sinon il n'aurait pas pris le tram, ça serait bien bête. Mais je ne vois pas beaucoup d'ados se ballader dans la zone 2 à cette heure-ci. Bah, si jamais il ne sait pas où aller je serai cette main secourable envoyée par la divine providence. Pour qu'on me renvoye à nouveau en prison, histoire de faire d'une pierre deux coups. Tout à fait n'importe quoi. Mais je le suivrai quand-même, quoi que ça serait mieux si je me contentais d'aller à mon travaille sans poser de problème. Si il ne s'était pas amusé à pirater le machin je serais aller au travaille sans me poser de questions. Ben oui, tout ça est de sa faute! Si jamais on m'arrête je dirai tout, comme ça je serai acquitée. On a jamais dit que les journalistes étaient sympa? Bon, ma conscience ne se sentirait pas très à l'aise, mais je peux trouver une solution pour l'oublier.

Le tram s'arrête, il fait quoi lui?

Le voyage a bien plus à Dash, il lui a permis de penser à autre chose. Il observait les lueurs de la cité endormie, visible jusqu'à perte de vue. Il s'est soudain rappelé d'un rêve qu'Anina lui a confessé, un jour, et ça l'a fait sourire. La petite voulait aller jusqu'au bout du monde, là où le ciel touche la terre. Dash lui a bien dit qu'il fallait parler d'un dôme et d'une plate-forme, mais elle a répliqué d'un air boudeur que "nan, le ciel et la terre!".

Puis le souvenir s'estompe et il revient au présent, à la Nina d'aujourd'hui. A celle qui doit être quelque part en ville, à errer dans des rues peut-être mal famées avec son cher et tendre Zarkos... Pour la première fois, Dash a l'étrange sensation de... d'avoir désobéis. Mais il n'a jamais désobéis à personne, comment peut-il savoir quelle impression cela fait? Peut-être que ce qu'il ressent est plus proche de la culpabilité: c'est son rôle de protéger Anina, et il a manqué à son rôle. Les lumières artificielles semblent soudain moins réconfortantes à Dash. Comme si elles cachaient sous leur étincelant tapis quelque chose de bien moins reluisant, quelque chose de...

"ENTREE EN GARE ZONE DEUX"

La voix artificielle fait sursauter Dash (ça, c'est une voix de robot, rien à voir avec la sienne). Il a intérêt à descendre avant le terminus du wagon, il n'a pas la moindre envie de se retrouver piégé dans un quelconque bâtiment administratif. Il se lève et se positionne donc face aux portes coulissantes tandis que le tram ralentit. Il adresse un signe de tête à la vieille dame pour lui dire au revoir, et elle lui répond d'un sourire indulgent.. Les portières s'ouvrent. Dash fait un pas en avant, relève la tête. Et perd immédiatement son sourire poli.

Il sont deux, le binôme habituel de la section huit (série "gares") de la police: un humain très certainement pure souche assisté d'un robot-pisteur. L'homme n'a pas l'air au mieux de sa forme - il ressemble à M. Durrenach après une mauvaise nuit - mais il n'en fait pas moins le double de la carrure de Dash. Pétrifié, celui-ci baisse les yeux vers le limier, qui darde vers lui son antenne olfactive. Un sourd bourdonnement de scanner est émit par la tête du monstre tandis que les passagers du wagon se hâtent de s'éclipser par les autres portes. Un cliquetis métallique qui ressemble vaguement à une voix est émis par le système vocal sommaire du robot:

"Androïde identifié. Matricule M66592-3. Infraction au port de la puce réglementaire."

La voix inquiète de la vieille femme monte derrière Dash:

"Il se passe quelque chose avec ce garçon, monsieur l'agent?"

L'autre hoche la tête d'un air taciturne, l'air du flic qui marmonne "circulez y a rien à voir". Dash reste immobile, comme s'il ne comprenait absolument pas ce qui lui arrive - alors qu'il ne comprend que trop bien. Les détecteurs. Il a oublié les détecteurs supplémentaires dans le wagon. Le glissement pneumatique d'un autre tram vient troubler le silence dans lequel il a l'impression de se trouver et il remarque enfin le long tube qui se gare sur le quai d'en face. La partie de son cerveau qui n'est pas paralysée par l'émotion lui fait remarquer que pour quelqu'un de pacifique dans son genre, on n'a pas estimé utile d'envoyer toute la cavalerie. Juste un humain et son robot pisteur. Juste ça. Mais cette fichu machine court vite...

"Présente-moi tes poignets bien en évidence. Mets ton circuit de sécurité hors tension, je vais te passer des bracelets d'alimentation minimale jusqu'à ce qu'on t'ai ramené à..."

"Dash n'a pas de circuit de sécurité."

Il rend son regard au policier, un tantinet interloqué semble-t-il. Ben quoi? Pourquoi être aussi estomaqué? Dash sourit avec indulgence, comme s'il expliquait quelque chose d'important à un enfant mentalement attardé:

"Ce n'est pas comme s'il était un robot."

Le voyage m'avait donné un de ces torticolli, en même temps j'étais mal placée pour regarder le jeune homme, c'était bien fait pour moi.
J'avais bien pris garde de descendre après lui histoire de voir son chemin, mais celui-ci ne fut que très court : à peine était-il sortit que deux personnages l'accostent. Personne de bien méchant, ce sont seulement les deux vigiles, je les connais ces deux-là, ils sont bien sympas. J'étais sûr qu'ils allaient lui parler car un garçon de son âge n'a rien à faire ici à cette heure-ci. J'allais m'approcher pour lui parter secours (que je suis gentille tout de même) avant de les entendre parler.

"Androïde identifié. Matricule M66592-3. Infraction au port de la puce réglementaire ...
Présente-moi tes poignets bien en évidence. Mets ton circuit de sécurité hors tension, je vais te passer des bracelets d'alimentation minimale jusqu'à ce qu'on t'ai ramené à..."

"Dash n'a pas de circuit de sécurité.
Ce n'est pas comme s'il était un robot."

De ... quoi? On stoppe tout et on revient en arrière, c'est un robot ou pas, c'est quoi ça. Dash, c'est qui?
Il me fallut un temps avant de comprendre qu'il parlait de lui-même, ça devait donc bien être un androïde, c'est ... tellement ... impensable, réellement bien immité! Et la petite vieille qui s'inquiettais pour lui, bon ... allez, je deviendrai donc cette inconnue qui, un jour, lui sauva la vie, enfin, façon de parler.

- Laisse Ben, t'occuppes pas de ce petit, il est avec moi.

Lui dis-je en m'approchant de lui et posant une main sur son épaule.

- Mais ... la loi, c'est la loi, il n'a pas de puce eeet ...
- Laisse je te dis, on a eu un problème avec la sienne, j'ai pris rendez-vous pour qu'on lui en fasse une nouvelle. Et tu sais comme je suis, je repportte toujours tout.

Je souris, il fit de même. Il fit semblant d'hésiter avant de me dire quelques mots de politesse et une blague d'un humeur douteux pour enfin me laisser tranquille avec le garçon normalement appelé Dash. Tout ça, c'était beau mais, je faisais quoi maintenant, je n'avais aucune idée.

- J'ai oublié ton matricule, j'ai le droit de t'appeler Dash?

Je souris, gênée en gigotant sur place.

- Tu es perdu ou tu vas quelque part en particulier?

Ben semble hésiter un instant, puis il abandonne l'affaire. Il s'en retourne vaquer à ses occupations pendant quelques instants, transmettant les informations au central. Le tram par lequel Dash et Yelena étaient arrivés est déjà parti, mais l'autre ouvre ses portes, accueillant un flot de voyageurs.

Finalement le fameux "Ben" se retourne, l'air étonné. Il dévisage un instant la journaliste et l'androïde, ne sachant trop quoi penser.

Il s'avance alors:

"Désolé mademoiselle Baranov, mais cet androïde est en fraude et je ne peux le laisser passer. puis s'adressant à Dash Matricule M66592-3, présente tes poignets et mets ton circuit de sécurité hors tension."

Il n'a pas l'air de vouloir tergiverser. Son pisteur reçoit sans doute un flot d'informations depuis le central car il n'émet pas un son et ne fait pas un geste.

Derrière vous l'alarme de fermeture des portes se fait entendre.

Si Dash a apprécié l'intervention de la vieille dame, il est absolument ravi de sentir une main amicale se poser sur son épaule. Il tourne la tête, et reconnaît avec une certaine surprise la jeune femme qui a failli le bousculer dans la gare du secteur 1. Puis la stupeur s'estompe, et il sourit. Peut-être qu'elle va pouvoir raisonner ce policier, qui décidément paraît bien fatigué. Confondre un honnête garde d'enfants avec un robot, tout de même... Le tas de ferraille à quatre pattes qui continue à le surveiller, ça c'est une machine. Heureusement le policier n'insiste pas, et il semble même s'éloigner. Dash est soulagé, même s'il ne comprend pas très bien ce qu'a dit la jeune inconnue: il n'est pas du tout avec elle, qu'est-ce qu'elle raconte?

"J'ai oublié ton matricule, j'ai le droit de t'appeler Dash?"

L'androïde lève la tête et cligne des paupières, comme s'il ne comprenait pas très bien. Puis un charmant sourire vient orner son visage, tandis qu'il répond d'une voix aussi incrédule qu'amusée:

"Bien sûr. Dash est Dash."

Quelle idée de l'appeler par son matr... Le sourire du robot s'évapore. Le policier revient sur ses pas, et son air fatigué a laissé la place à une expression déterminée qui ne plaît pas du tout à Dash. Même si la jeune femme recommence à le défendre, il sait déjà que ça ne marchera pas une deuxième fois. Ben réitère son ordre, en s'attendant sans doute à ce que l'androïde y obéisse sans discuter - deuxième loi de la robotique oblige. Mais Dash n'obéit pas. Il ne fait nullement mine de tendre ses poignets. Il se contente de répéter d'un ton neutre:

"Dash s'appelle Dash. Et il n'a aucun système de sécurité."

Le cliquetis à peine perceptible du disque dûr du robot-pisteur est recouvert par le brouhaha des voyageurs en retard qui se hâtent vers le tram du quai d'en face. Lentement, Dash baisse les yeux et fixe la machine quadrupède. Et à nouveau, le code binaire lui saute aux yeux. Plus complexe que celui du portique de sécurité (ce sont des données audios et vidéos), mais l'androïde ne met pas longtemps à en décrypter les grandes lignes. C'est son avis de recherche. Le central de la police transmet son avis de recherche au robot-pisteur. Sous le nom de fichier "appréhension robot anthropomorphique de classe 3". Non, non, et non!

Dash relève la tête, et Ben doit sans doute comprendre qu'un bug vient d'avoir lieu derrière les iris de verre, car il recule d'un pas tout en portant instinctivement la main à son arme à ondes percussives. Le fait que la première loi que l'on inculque à un robot est le "respect de l'intégrité corporelle de l'humain" ne lui semble plus aussi évident. A Dash non plus.

Ce sont les sirènes du tram d'en face qui actionnent le détonateur de la poudrière. L'androïde repousse le policier de son bras aussi mince que redoutable, et tandis que Ben culbute sur le quai, Dash écarte le pisteur d'un simple regard. L'infortuné robot émet un grésillement de mauvaise augure, est pris d'un soubresaut et s'étale finalement sur le flanc, ses pattes mécaniques parcourues d'arcs électriques. Un sourire satisfait passe sur les traits criants de vérité de Dash, alors qu'il attrape vivement le bras de la jeune femme et la tire sans ménagement vers le tram du quai d'en face.

"Vite!"

Il sait d'expérience que les sirènes résonnent à peine quelques secondes avant la fermeture des portes. Pas le temps de chercher à pirater le bon programme dans les circuits de la rame. Lui et son "invitée" peuvent juste espérer être assez rapides. Et avoir de la chance.

*Et Dash n'est PAS un robot!*

Lorsque les portes du tram se sont fermées derrière eux et que le long tube de plexiglas a quitté son quai en abandonnant dans la gare le policier stupéfait et son pisteur défunt, Dash sent sa tension retomber comme pourrait le faire celle d'un humain. Il ferme les yeux et soupire longuement, tout en comprenant au ralenti ce qu'il vient de se passer. Il a court-circuité le robot, mais ça n'a rien de sorcier - pas plus compliqué que de programmer d'un regard le thermostat du four, à la maison. Non, ce qui le sidère au-delà de tout, c'est qu'il a porté la main sur quelqu'un. Il se revoit avec l'exactitude que lui confère sa mémoire binaire en train de refuser de tendre ses poignets, en train de repousser violemment le policier pour passer outre son ordre - pour lui désobéir!

Incrédule, Dash se laisse traîner jusque dans un wagon moins encombré. La jeune femme semble nerveuse... mademoiselle Baranov, c'est cela? Lorsqu'elle se tourne vers lui et lui parle sur un ton de conspirateur, il se contente de la regarder en clignant des paupières. Non, il ne se rend effectivement pas compte de ce qu'il se passe.

"Vous et Dash n'êtes dans aucun drap. Il n'y a pas de lit ici."

Il élude plus ou moins volontairement la question de la jeune femme concernant sa désobéissance. Oui, il n'a pas fait ce que lui demandait Ben. Une partie de lui répond un simple "et alors?" à cette remarque, mais une autre, plus instinctive, plus atavique, hurle littéralement d'horreur devant une telle idée - désobéis, il a désobéis... Dash secoue la tête pour s'éclaircir l'esprit (et remettre quelques puces en place):

"Mademoiselle, connaissez-vous une gare qui soit moins surveillée que les autres?"

Le tram ne tarde pas à se diriger vers la gare suivante, et Dash peut sentir que quelque chose ne va pas. Cela devient bien sûr évident, et le signal biothermique émit par les détecteurs du wagon sont transmis sous forme d'ondes au central de Pegasus, une partie étant redirigée ensuite vers la gare suivante. Rien de plus élémentaire que cette nuée d'ondes filant à toute allure.

Le plan du tram est assez prêt pour que vous voyez les destinations des wagons:

Wagon 1: Zone 2 / QG Melany
Wagon 2: Zone 2-1/Quartier nord parking 1
Wagon 3: Zone 2-1/Quartier nord parking 2
Wagon 4: Zone 2-1/Quartier nord parking 3
Wagon 5: Zone 3-4 (grande boucle)
Wagon 6: Zone 4 (direct)
Wagon 7: Zone 4-5
Wagon 8: Zone 5 (direct)
Wagon 9: Zone 1 quartier ouest parking 1
Wagon 10: Zone 1 quartier ouest parking 2

Vous êtes dans le wagon 6 comme l'indique le petit voyant lumineux, et vous êtes entrés par le wagon 5 si l'on en croit le schéma.

Les voyageurs ne semblent pas avoir remarqué toute cette agitation. Brad lit son journal, faisant défiler les pages du bout de l'index. Il se demande qui peut bien être l'assassin du central banquaire, avant de finalement s'attaquer aux scores de Grav'Ball. Brad est un gars bien au fond...

La voix féminine et agréable des trams résonnent bientôt:

« Arrivée au prochain arrêt dans 2minutes. Séparation des wagons 1 à 4. »



[hrp]Pensez à mettre les liens dans la partie Josué SVP [/hrp]

Destabilisé par l'expression anxieuse de sa nouvelle connaissance, Dash se laisse à nouveau entraîner vers l'arrière du tram. La sensation désagréable qui l'a envahi lorsqu'il a vu Ben et son pisteur l'assaille encore une fois, et soudain les wagons bien éclairés et leurs grandes vitres de plexiglas lui semblent plus petits, plus étouffants. Quelque chose ne va pas. Tandis que Yelena se laisse tomber sur un siège de la voiture numéro huit, Dash lève le nez et observe minutieusement le plafond. Pas de caméra visible. Mais il n'en sent pas moins les infimes variations électroniques qui ont déjà causé sa perte dans l'autre tram. Le centre de surveillance doit déjà avoir repéré cette étrange forme de vie dépourvue de puce. L'idée vient à l'androïde qu'il devrait essayer de descendre en marche. Mais ça ne se fait pas de paralyser un tram, hein?

Dash baisse les yeux, troublé. Voilà qu'il se retrouve à fuir, fuir éperduement des humains à qui il doit pourtant une obéissance aveugle. Que va-t-il faire? A quoi va-t-il occuper ses journées sans maison à entretenir, sans Anina à surveiller? Il ignore s'il est capable de fournir un autre travail, il n'a pas d'argent, pas de puce d'identité. Et puis, il commence à être fatigué: il est plus de minuit, et à cette heure-ci il devrait déjà être allongé dans sa chambre chez les Durrenach, les yeux clos, son poignet relié à la prise du mur par les élégants lacets d'une très fine rallonge. Rallonge qu'il a oublié d'emporter... Peut-être qu'il devrait rentrer. Après tout, ce serait plus sage.

Mais non. Nina lui a ordonné de disparaître, non? Alors il disparaîtra. Peu importe le reste, il trouvera bien quelque chose à faire, n'est-ce pas? De toute façon, il se sent capable de tenir debout encore un bon bout de temps; ça lui suffira certainement pour trouver un nouveau chargeur. Fier de cette résolution, il tourne la tête vers la jeune femme qui l'accompagne, et remarque alors qu'elle n'a pas l'air d'aller bien; elle a posé sa tête dans ses mains en une attitude que le cerveau de silicone qualifie de "éprouvée". Naturellement conçu pour compatir, Dash fronce les sourcils et s'assit précautionneusement à côté d'elle. Il lève l'une de ses belles mains toujours agréablement chaudes, et effleure l'épaule de Yelena du bout des doigts.

"Dash peut vous aider, mademoiselle?"

Il hésite un instant, puis ajoute:

"Il ne connait pas bien le secteur cinq, mais il a un peu peur que d'autre policiers l'y attendent. Il ne voudrait pas vous attirer d'ennuis. N'y a-t-il rien qu'il puisse faire?"

Je sentis un main se poser sur mon épaule et une fois de plus, je fus surprise que ce soit l'androïde. C'était fou à quel point il parraissait humain, je n'en revenais pas. La personne qui l'avait créer était, ou est, très douée.

"Dash peut vous aider, mademoiselle?
Il ne connait pas bien le secteur cinq, mais il a un peu peur que d'autre policiers l'y attendent. Il ne voudrait pas vous attirer d'ennuis. N'y a-t-il rien qu'il puisse faire?"

Je me tournai vers lui et lui sourit tristement, mais essayant de ne pas parraître trop malheureuse.

- Si tu pouvais retourner en arrière et m'enlever cette stupide idée que j'ai eu de venir à ton secours, ça me serait bien utile.

Dis-je , sans pour autant enpenser grand chose. Je ne savais pas si cette fois il allait comprendre, je ne voulais pas passer mon temps à tout lui expliquer. Je ne suis pas une nounou. Mais pire, je ne savais toujours pas quoi faire. A moins ...

- Si j'ai bien compris, ton problème c'est ta puce ... Si on va dans le secteur 5, y a toujours moyen de trouver des traficants, mais je ne sais pas combien ça va nous couter. Cher sans doute!

Comme si un délit de fuite ne suuffisait pas! C'est pas possible d'être comme moi! Mais avec un peu de chance, si je réapparraissait vite et que Dash passerait inaperçu, je pourrais demander au big boss de m'aider, ça serait cool. MAis c'est pas possible!
Je m'étirai et m'affallai dans le siège, je semblais me tasser sur place, en fait je glissais juste, et ma tête dépassait à peine le dossier.

- Dis, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que tu ressemblais parfaitement à un humain, qui est ton concepteur? Pas l'un des Killery par hasard? je sais que l'un des jumeaux (me demande pas lequel je les confond toujours), est super doué en informatique, mais l'art c'est pas son truc.

"Si tu pouvais retourner en arrière et m'enlever cette stupide idée que j'ai eu de venir à ton secours, ça me serait bien utile."

L'androïde a un sourire contrit.

"Dash n'est pas capable de manipuler l'espace-temps. Il doute même que quelqu'un y parvienne."

Il hésite, puis ajoute:

"Mais... il vous est reconnaissant de l'avoir aidé. Il regrette que vous l'ayez vécu comme une mauvaise action. Dash vous remercie, mademoiselle Baranov. Il vous est redevable de votre idée stupide."

Il ne connaît même pas l'exacte signification du mot "redevable", mais il sait que c'est ainsi qu'il doit s'exprimer s'il veut faire comprendre à la jeune femme qu'il la servirait avec plaisir. Elle n'est pas sa maîtresse comme madame Durrenach, mais Dash a envie de l'aider à sa manière. Alors qu'elle lui parle du secteur cinq, il réfléchit en silence. A-t-elle quelqu'un pour prendre soin de sa demeure? Peut-être que oui, peut-être que non. Si elle a besoin d'un domestique compétent, pourquoi Dash ne lui proposerait-il pas ses services? C'est la moindre des choses, non? Et avec un peu de chance, elle a même un chargeur dans son habitation...

L'androïde sourit de manière plus franche et il entrouvre les lèvres pour lui faire sa demande, lorsqu'elle le coupe dans son élan.

"Dis, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que tu ressemblais parfaitement à un humain, qui est ton concepteur? Pas l'un des Killery par hasard? je sais que l'un des jumeaux (me demande pas lequel je les confond toujours), est super doué en informatique, mais l'art c'est pas son truc."

Long silence. Dash la fixe de son regard bleu, soudain inexpressif. Il sent son cerveau tourner en roue libre, et il trouve cela désagréable. Qu'a-t-elle dit? Que doit-il comprendre dans cette phrase? Quels mots doit-il retenir, lesquels doit-il se hâter d'oublier? Sa main droite serre et desserre nerveusement la toile qui recouvre sa cuisse. L'image de ce qu'il a fait à Ben lui revient en mémoire, et il se demande pourquoi il ne ferait pas la même chose à cette femme. En poussant plus fort, pourquoi pas?...

Dash reprend soudainement le contrôle de ses synapses, et il est horrifié parce ce qu'elles ont pu penser. Enfin, quoi que... quelle idée ont-elles eue? C'est flou, et plus il essaie de rendre sa réflexion nette, plus elle lui échappe. En quelques secondes, la pensée meurtrière est aussi absente que si elle n'avait jamais existé. Alors le sourire de l'androïde se ravive et il hausse les épaules, un air amusé peint sur ses traits naïfs.

"Pourquoi Dash ne ressemblerait-il pas aux autres humains? Vous-même, vous ressemblez tout à fait à une humaine. C'est normal, puisque vous en êtes une. Ce que vous dites n'a pas de sens."

Il se lève.

"Et puis, avec tout le respect de Dash, mademoiselle, vous vous trompez de mot: on ne dit pas "un concepteur", mais "un père". Les concepteurs, c'est pour les robots."

Il rit, comme s'il venait d'expliquer quelque chose de tout à fait évident. Puis il tourne la tête et observe le décor à l'extérieur. Ils ne sont pas encore dans le secteur cinq, mais ça ne devrait plus tarder. D'autres wagons se sont déjà détachés. L'air de rien, Dash appose sa main sur l'un des boitiers qui commande l'ouverture des portes. Il fronce un peu les sourcils, et constate avec satisfaction qu'il parvient à atteindre le code du terminal qui contrôle le déplacement de la voiture sur son monorail. Il glisse à Yelena:

"Peut-être que mademoiselle Baranov et Dash vont descendre un peu avant le terminus..."

Au moment même où il parle, il se glisse dans le code binaire du wagon et cherche comment l'arrêter dès que lui et la jeune femme seront près de la gare. Mais le terminal est codé. Dash arbore un instant une moue dépitée: il n'est pas certain de savoir craquer un code. Mais quelque chose le pousse quand même à essayer.

"Pourquoi Dash ne ressemblerait-il pas aux autres humains? Vous-même, vous ressemblez tout à fait à une humaine. C'est normal, puisque vous en êtes une. Ce que vous dites n'a pas de sens."

Je ne comprenais absolument pas où il voulait en venir. Je voulu rétorquer quelque chose mais :

"Et puis, avec tout le respect de Dash, mademoiselle, vous vous trompez de mot: on ne dit pas "un concepteur", mais "un père". Les concepteurs, c'est pour les robots."

Cette fois-ci j'allais bel et bien lui dire que je ne comprennais pas ça remarque jusqu'à ce que le déclique se fit. Il ne devait pas savoir qu'il était un robot, c'est pour cela qu'il avait dit des trucs bizarre déjà avant. C'était évident. Il ne pouvait pas concevoir qu'il faisait parti de ce monde-là. J'allais devoir changer ma manière de lui parler si je ne voulais pas m'en faire un ennemi. JE pensais ainsi car il m'avait semblé quelques minutes plutôt avoir vu devant ses yeux une ombre meurtière. C'était toujours un robot, même si lui ne le savait pas, il restait dangereux pour moi. Il ne devait plus avoir connaissance des trois lois s'il avait agit ainsi depuis le début, je devais tout de même m'en méfier.
A peine eus-je fini mes pensée qu'il parla de nouveau.


"Peut-être que mademoiselle Baranov et Dash vont descendre un peu avant le terminus..."

Il allait refaire son truc bizarre. Je m'attendais à une alarme ou quelque chose dans le genre, mais rien, nada. Il ne se produisit pas la moindre chose.

- Au fait, je t'en prie, tu peux m'appeler Yelena, ça fera pas de mal.

Il avait dit qu'il m'étais redevable, ces mots n'avait pas tout de suite atteint mon cerveau. C'est bien gentil. Je souris pour moi-même : "Il vous est redevable de votre idée stupide.", ses tournures de phrases étaient vraiment drôle.
il ne réussisait toujours pas à nous faire descendre. Je ne sais pas trop ce qui me poussa, un élan de sympathie sans doute pour ce pauvre robot qui devait en avoir vu de toutes les couleurs, mais je posai à mon tour ma main sur ses épaules et lui souris :

- Je sais que tu es capable de le faire ...

Fichu code... Il est autrement plus difficile à cracker que la clé des portiques de sécurité! On ne touche pas à la trajectoire d'un monorail aussi facilement: c'est un programme si fragile... Sourcils froncés, Dash cherche une faille dans ce défilement binaire qui se juxtapose à sa vision du wagon. Les 0 et les 1 défilent à toute allure, et son attention la plus soutenue n'est pas de trop pour comprendre ce flot. Bon sang, jusqu'à présent il ne s'est entraîné que sur un four micro-onde!

Et puis, soudain, une présence. Parfaitement amicale, douce. Une main sur son épaule qui pourrait être celle d'Anina. Surpris, Dash se détourne un instant du code, et il croise le regard de Yelena. Elle lui sourit, et cela a un effet divin sur l'esprit trop simpliste du robot. Tant qu'il restera avec elle, tout ira bien, il le sent, il le sait. C'est par elle qu'il trouvera une puce, un chargeur énergétique. Elle est sa clé pour sa nouvelle vie à Neocity. Et puisqu'elle le dit capable d'arrêter ce fichu tram, c'est qu'il peut le faire. Il sourit en retour à la jeune femme, avant de revenir au code du système de guidage... et de l'exploser sans plus de précaution.

CRIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!

Dans un atroce crissement de frein, Dash et Yelena effectuent un superbe vol plané vers l'avant du wagon tandis que les deux dernières voitures du cortège s'écrasent sur leur compartiment avec un indescriptible vacarme de tôle froissée. Après un hoquet d'hésitation, l'avant du tram se détache et reprend un maximum de vitesse pour échapper à ce wagon fou qui vient de piler sans raison. Les valises dégringolent dans l'allée, les voyageurs culbutés se mettent à crier. Et dans une gerbe d'étincelles, le segment de tram s'arrête sur son monorail.

Dash est le premier à s'asseoir, ses capteurs d'équilibre un peu chamboulés restant moins vulnérables que les oreilles internes des humains. Le wagon hurle informatiquement sa détresse au centre de sécurité, et le signal inaudible fait grimacer l'androïde comme un sifflet à ultrasons ferait aboyer un chien. Ca, ce n'est pas bon du tout. Une draisienne des forces de l'ordre va rappliquer en un éclair, pleine de Ben et de robots pisteurs. Il faut s'en aller, et vite. Dash baisse les yeux, et remarque enfin que Yelena est vautrée en travers de ses jambes, visiblement sonnée. Et encore, sa chute a été amortie par le corps bien conçu de son nouveau compagnon. Celui-ci à un petit sourire désolé ("oups...") et il la secoue délicatement:

"Vous sentez-vous bien? Dash a peut-être été un peu brusque. Il en est navré. Mais il ne faut pas rester là maintenant."

Il repousse gentiment la journaliste et se relève sans problème, alors que les humains du tram sont encore occupés à déterminer dans quelle mesure ils sont vivants. Dans un des wagons arrières, un enfant pleure. Dash est tenté de s'en occuper, mais il renonce: un adulte responsable ou un gardien qualifié doit accompagner le petit. Lui a plus urgent à faire. Il s'approche de la portière et ouvre d'une énergique traction le battant défunt, avant de se pencher... et de se rappeler que par définition, un monorail évolue sur un unique rail, très très très haut.

Re-oups...

Le robot hésite. Il regarde à droite, vers les lumières encore lointaines de la gare. A gauche, vers le tram gondolé et les hautes silhouettes des silos d'approvisionnement. Au-delà, des immeubles, mais surtout des usines, trapues, sinistres. Un bâtiment un peu plus élancé attire son attention, particulièrement l'élégant logo qui orne sa façade: s'il ne se trompe pas, il a déjà vu ce dessin sur les blouses de monsieur Durrenach...

Bon, concentration. Dash se penche un peu plus, séparé du vide uniquement par les vingt minuscules centimètres du symbolique trottoir qui sert à l'entretien de la voie - heureusement, les robots chargés de cette tâche sont insensibles au vertige... et Dash aussi. Il ne tarde pas à repérer ce qu'il cherche, et revient auprès de Yelena. Il s'accroupit et lui sourit, l'air sincèrement enthousiaste:

"Dash a trouvé comment descendre! Il y a un pilier de soutien à seulement quatre mètres devant le wagon, et il possède une échelle vraisemblablement conçue pour atteindre le sol. Il sera très aisé de descendre."

Il s'accorde un minuscule instant de réflexion, avant d'ajouter sur un soudain accès de lucidité:

"Bon, Dash ne sait pas trop si c'est sans risque pour vous. Après une évaluation optique, il croit pouvoir dire que le pilier fait approximativement 112,3 mètres. Il vaudrait mieux que vous vous accrochiez au dos de Dash pendant qu'il descendra l'échelle, il peut vous assurer qu'il ne lâchera pas. Et puis si vous êtes fatiguée, il pourra vous tenir pendant que vous vous reposez. Cela vous convient-il?"

Il se relève et tend l'une de ses belles mains artificielles à Yelena. Il n'est pas plus bouleversé que s'il allait descendre du tram sur un quai.

"Il vous suggère de vous hâter: les policiers ne vont pas tarder."

Puis, avec une douceur et une délicatesse sans équivoque:

"Dash en est capable. Il ne vous laissera pas tomber."

Je me sentis basculer vers l'avant. Sans trop comprendre ce qu'il s'était passé (quoi qu'après quelques secondes ça me sauta aux yeux), je me retrouvai en travers des jambes de Dash. Je rougis, humain ou non, c'était tout de même très gênant! Il me secoua un peu et je me relevai le plus rapidement que je pus en m'excusant (il m'aida un peu tout de même).
Il se dépêcha d'ouvrir la porte et regarda de gauche à droite. C'était bien de s'être arrêter, mais comment on s'enfuit maintenant? Sauter dans le vide n'était pas très tentant, je vous l'accorde. Il sembla réflechire très vite, il chercha quelque chose, je crois. Il devait bien y avoir un truc pour partir, on devait bien réparer les rails ou un autre truc. Bah, il trouverait très certainement, je ne m'en faisait pas encore.
Mais je réfléchissais à après. Une chose était sûr : changer la puce de Dash, du moins s'il ne voulait vraiment pas retourner chez ses créateurs. Puisque nous allions en zone 5 (je pense, je ne savais pas vraiment où il nous avait arrêté) il devait y avoir des trafics de puces, ça pourrait aller. Et après ... Je pourrais le faire passer pour mon androïde, ça ne me dérangerait vraiment pas, mais s'il appartenait aux Killery, pour passer inaperçu ça ne serait pas du gâteau! Et ça serait dommage de changer ce beau visage, vraiment, je ne me le pardonnerais pas. En plus je n'ai pas confiance en les magouilleurs de la zone 5, ils pourraient l'abimer. Décidément, la cavale, ce n'est pas facile!

Il revint près de moi et s'accroupit, souriant de toutes ses fausses dents. Il semblait avoir trouvé quelque chose de bien.

"Dash a trouvé comment descendre! Il y a un pilier de soutien à seulement quatre mètres devant le wagon, et il possède une échelle vraisemblablement conçue pour atteindre le sol. Il sera très aisé de descendre."

Je sentis que mon visage devint blême. Il se foutait de moi, c'était la seule explication possible, aurait-il oublié que je suis une simple humaine? Je voulu lui retorquer mais rien ne sortit de ma bouche. En revanche, lui parla.

"Bon, Dash ne sait pas trop si c'est sans risque pour vous. Après une évaluation optique, il croit pouvoir dire que le pilier fait approximativement 112,3 mètres. Il vaudrait mieux que vous vous accrochiez au dos de Dash pendant qu'il descendra l'échelle, il peut vous assurer qu'il ne lâchera pas. Et puis si vous êtes fatiguée, il pourra vous tenir pendant que vous vous reposez. Cela vous convient-il?"

Je ne sais pas comment je réussis à ne pas m'évanouir! 112.3 mètres, rien que ça, bien entendu... Au moins il avait compris que c'était dangereux pour moi. Je reprise ma respiration et déglutis avec difficulté. M'accrocher à lui? Mais ... saurait-il supporter mon poid? Bon, je ne me considerais pas comme une obèse mais voila quoi ... Et je ne suis pas sûr que je tenterai de me reposer à 113 metres du sol!

"Il vous suggère de vous hâter: les policiers ne vont pas tarder."

Oui oui, bon, il devait avoir raison. Allez, je me relevai, fébrile tout de même. Je m'appuyai sur lui sans lui demander son avis. C'était plus fort que moi, je n'avais pas le courage de marcher seule.

"Dash en est capable. Il ne vous laissera pas tomber."

S'il le disait ... je devais le croire, je le crois. Je ne pense pas qu'il me laissera tomber ... Allez, ce n'est rien. Alors que les autres commeçaient à comprendre ce qu'il se passait nous nous enfuyâmes par la porte. Pas tout de suite, je manquai de m'évanouir une fois de plus en voyant concretement la distance qui me séparait de la sécurisante solidité du sol. Vingt centimètres sur la terre ferme ce n'était rien, mais aussi haut ça semblait impossible. Heureusement Dash m'aida un peu.

*Dieu, si tu existe, il est temps de me le prouver!*

Une fois sur le truc qui servait au gens qui réparait la voie, quatre mètres me semblèrent interminable. Je ne pouvais pas faire l'équilibriste, les question de centre de gravité je ne connaissais que très peu. Mais à quatre pattes me semblait plus rassurant. Je m'exécutai, le "trottoire" etait assez large (j'offrais ainsi un vue imprnable sur mon postérieur, mais j'avoue qu'à ce moment-là je n'en avais que faire). Je crus que je n'arriverais jamais au bout mais enfin le pillier se pointa devant moi. Restait la descente ...

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[ XD Que je m'en veux d'avoir loupé cette perle!...]


Dash se gratte pensivement la nuque en voyant la jeune femme adopter une position quadrupède pour progresser sur le trottoir d'entretien. Voilà un phénomène qui le dépasse: ce ne serait pas plus logique de marcher sur ses jambes? Pourtant Yelena s'est remise debout dans le tram, elle ne doit pas souffrir de lésions qui lui interdisent la station verticale. Peut-être une lésion neurologique lors du choc? Elle n'en présente pas d'autre symptôme. Bizarre. Ca lui rappelle un commentaire de monsieur Durrenach, une de ces phrases qu'il disait à Dash juste parce qu'il ne voulait pas la garder pour lui: "Les sentiments artificiels sont le deuxième plus grand mystère de l'humanité. Le premier, ce sont les femmes." Généralement, madame Durrenach se mettait à rire et lui envoyait un coussin à la figure. Dash avait renoncé à décrypter un rituel aussi complexe.

L'androïde secoue la tête en un tic typiquement humain pour s'éclaircir les idées, avant de s'engager sur le trottoir à la suite de la jeune journaliste. Il marche lentement, désireux de ne pas la brusquer: étrange comportement ou pas, elle est dans cet état de tension nerveuse qui caractérise la peur, il l'a remarqué et il sait qu'il n'a pas à la bousculer. Il l'observe manoeuvrer pour s'asseoir à proximité de l'échelle, un sourire tendre dessiné sur ses lèvres artificielles. Il aime bien cette demoiselle, vraiment. Elle lui rappelle Anina avant que l'adolescente ne se mette à le traiter comme le robot ménager. Il aimerait sincèrement aider Yelena. Ses synapses tissées d'or lui apprennent qu'il devrait la rassurer. Alors il s'asseoit à ses côtés, les jambes pendantes dans le vide, et dit délicatement:

"Vous n'avez pas à vous inquiéter, mademoiselle: si vous tombez depuis cette hauteur, vous ne ressentirez pas la moindre douleur en touchant le sol. Vous venez?"

Il lui présente son dos, une main posée sur le bord du trottoir. La jeune femme est un peu longue à s'accrocher, et Dash sent sa propre anxiété se raviver: la draisienne des forces de l'ordre doit être toute proche, à présent... Enfin la journaliste se cramponne à ses épaules, et il enferme ses mains dans sa paume gauche, bien plus forte q'en apparence.

"Tenez-vous bien surtout. Dash ne sait pas voler."

Et sans autre commentaire, il se laisse tomber du trottoir, en utilisant sa main droite comme pivot pour se retenir au bord et se retrouver face à l'échelle. Le choc est rude lorsqu'il se retrouve pendu dans le vide par son seul bras, et il grimace: mauvaise évaluation de la surcharge dûe à la demoiselle... Bon, tant pis, il utilisera ses deux mains. Ses baskets brassent un instant le vide, avant de trouver les barreaux. Puis il s'assure que Yelena s'accroche bien, avant de la lâcher avec précaution et de se cramponner à l'échelle de sa main gauche. Un coup d'oeil en bas. Un sourire avenant à sa passagère, qu'il ne parvient pas à voir. La descente va être longue.


[Je te suggère d'écrire la suite dans le secteur 5, dans les rues par exemple, puisque nous sommes au-dessus du secteur... ^^]

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La trame ne mit que peut de temps avant de démarrer et quitter la gare de la Zone 2. Sa vitesse atteignit son maximum en quelques instants, mes pensées divaguaient sur les méfiances des supérieurs sur Sinoy.

Cela pouvait être compréhensible, après tout, un programme aussi avancé avec des possibilités énormes ...

Rapidement, le nom de mon arrêt fit annoncer et je descendis de la trame pour arriver aux souterrains et arriver dans ma voiture. Une voiture personnelle, noir un modèle passe-partout et confortable.