L'appartement de Frédéric pourrait se résumer en un seul mot : dépotoir. Depuis son départ de la vieille ville, il n'avait pas changé d'appartement.
Dans un immeuble qui fut construit récemment, Frédéric habite au dernier étage de celui-ci. Un code secret à 8 chiffres garantissait l'accès à l'entrée centrale. Un ascenseur à commande vocale permettait d'acceder aux étages tout en diffusant la même musique qui n'avait pas changé depuis la création de l'immeuble. Un escalier en collimaçon pouvait être utilisé mais Frédéric l'as pris ... jamais. Au dernier étage, il suffisait de longer le couloir durant quelques mètres avant d'atteindre une porte en métal ou son nom était gravé dessus.
L'entrée de l'appartement s'ouvre sur un petit couloir avant d'acceder au musée des horreurs. Dans la salle principale qui servait à la fois de salon et de salle à manger, on trouvait un peu de tout. Des vêtements sales gisaient sur le canapé et sur le sol, des restes de repas à emporter trainaient sur la table à manger et dont les dates de fraicheur dépassaient souvent quelques jours. On pouvait voir à travers ce fourbis, quelques chaises en métal, une télévision à fonctionnement vocal et quelques meubles de rangement qui ne servaient presque jamais, sauf quand Frédéric n'avait pas d'autre choix.
Quand on passe dans la chambre, c'est pire. Le lit deux places n'est jamais fait et une couette seulement sert à Frédéric pour dormir. Quelques posters sont affichés représentant surtout des lieux de la ville.
La dernière pièce reste la salle de bain, qui est un peu plus nette que les autres, si on veut dégager les produits de douche usés et rouleaux de papier toillette utilisés qui trainent. Elle se compose d'une douche, de wc et d'un lavabo.
Le seul luxe dont il sait pu offrir dans cette immeuble, c'est un balcon au niveau de la grande salle. Il est assez large et Frédéric a réussi à installer un hamac pour faire la sieste les jours ou nuits de grande chaleurs.