Rues

Ici les rues sont assez larges, permettant le transport routier de matières premières d'une usine l'autre. Les passants sont peu nombreux, et la police assez présente.

Le tout est bien éclairé et plutôt propre.

A noter toutefois que la nuit, la zone peut sembler fantomatique tant elle est vide. Les rares âmes qui y passent sont soit des gardiens, soit des travailleurs de nuits.

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Enfin dehors...

Je me retourne face à l'Hôpital tout en frémissant.
Je ne savais pourquoi cet Hôpital me donnait la chair de poule. On ne pouvait pas dire que c'est la faute du personnel mais quelque chose au fond de moi me disait que je n'y étais pas en sécurité.
Je détourne alors mon regard de cette effrayante bâtisse. Je voulais avant tout me changer les idées.

Il fait encore jour mais pour combien de temps ?

Je décide alors de marcher un peu, mais où? Et pourquoi faire?
Je crois qu'il faut que je m'éloigne de cet édifice. Je marche donc le long du trottoir, sans vrai but et à une vitesse digne d'un escargot.

Mais il y a le soleil, grand astre parmi les astres, je ne sais si je m'en lasserais un jour, mais pour l'instant. Je profite, je profite de sa douceur, de sa chaleur...
Et je continue d'avancer lentement, très lentement. J'ai fermé mes yeux et je me laisse guider par mon instinct.
Et toujours ce plaisir, cette chaleur comme si je n'avais jamais rien connu de tel comme si j'avais toujours vécu dans des ténèbres glaciales

*Qui sait c'est peut être le cas?
Mais comment le savoir?*

Il faut que j'en découvre plus sur mon passé, il faut que je sache...
Mais oui le papier, pourquoi n'y ai-je pas songé plutôt?

Je m'empresse alors de sortir ce petit morceau de papier où quelqu'un a eu l'amabilité de griffonner une adresse dessus:
"65 rue du vieux, Zone 1, Quartier Sud - SouS-Sol n°12"

Un autre "flash", c'est de plus en plus étrange, ce sont de véritables flots de connaissance qui m'assaille, comme si un être invisible me soufflait les réponses dont j'ai besoin...

*Apres tout je ne vais pas m'en plaindre*

Ainsi si j'ai raison il me faut prendre le tram, un étrange appareil semi-aérien.
Je me dirige donc vers la, prétendue, position de ce dispositif. Après une longue heure de marche J'atteins enfin la gare...

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Les transports lourds roulent sur les larges routes de la rue, pleins à craquer des différentes productions ou matières premières.

Au milieu des camions, une voiture curieuse, noire et luxueuse, encadrée par deux camions de militaires de chez Kayser, file à toute allure vers l'espace Kayser. Il semble que certains personnages importants sont en route, le tout est protégé.

Puis, finalement, le convoi curieux arrive près de la sortie de Néocity.

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[Mais t'es completment dingue, tu veux que ma pj meurt d'une crise cardiaque!]

Le voici qui arrive non loin de moi. Il me sourit, c'est touchant, mais j'avoue m'en foutre un peu étant donnée la hauteur à laquelle nous étions. Il s'assit près de moi, c'était bizarre d'avoir tant de proximité avec un robot "adolescent", il aurait pu être mon frère ... Ah mon frère, j'en ai apparement ... Mais il n'étais pas du tout temps de penser à cela. Après m'être retenur de justesse de m'évanouir, Dash, se voulant très certainement gentil et rassurant me dit :


"Vous n'avez pas à vous inquiéter, mademoiselle: si vous tombez depuis cette hauteur, vous ne ressentirez pas la moindre douleur en touchant le sol. Vous venez?"

Je ne sais pas trop au fond s'il voulait faire de l'humour pour me déendre, mais c'était un humour grinçant. Il avait certes raison, mais la perspectivement je me retrouver comme une crèpe ne m'enchantait guerre. Sans doute dans la chute mourrais-je de peur avant de toucher le sol, mais bon, tout de même ... Il me présente son dos, après un certain temps je parviens à m'y installer en espérant ne pas être un poid trop lourd. Il semble me supporter sans problème, c'est un androïde après tout, ils sont toujours conçu pour porter plus lourd que les humains, même si je ne savas pas la fonction première de Dash.
Il me parla à nouveau, et j'esquissai un sourire avant qu'il ne se laisse tomber. Je ne sus même pas crier et j'eus l'impression que mon coeur s'était arrêté de battre pendant cette "chute". Mais il est completement dingue! Il se rattrappa avec une seule main, mais cette fois-ci je sentis qu'il avait vu mon poid trop à la baisse. Et oui coco, je suis plus lourde qu'il n'y parrait. Je crus même à un moment que son bras articuler allait céder, mais heureusement non. Nous allions donc à présent attaquer la descente ...

Ce fut dur, peut-être plus pour moi qui n'était qu'une simple petite humaine qui avait une trouille bleue de ne jamais revoir sa mère. La descente prit du temps d'ailleurs, il ne faut pas croire que c'est plus facile que de monter, à ça non! Je pense qu'on a du mettre une demi-heure durant laquelle je n'ai pas parler. Qu'aurais-je pu dire de toute façon? Je ne voulais pas le distraire, qui sait ce qu'il aurrait pu arriver! Alors durant toute cette demi-heure je repensai aux gens qu'il me faudrait revoir absolument. A commencer par ma mère. Où était-elle et qu'était-elle devenue, mystère, je n'en savais strictement rien. Peut-être qu'un jour elle déciderait de me rendre à nouveau visite, ça serait bien. Peut-être reverai-je Dimitri aussi ... Quel sale caractère celui-là, vraiment! Je ne lui ai parlé qu'une fois et pourtant il m'a semblé très colérique et vantard qui plus est! "Souviens-toi que c'est moi qu'ils ont pris" Crétin, c'est parce que t'es un Goldsmith! Ce furent les mots sans aucun sens pour Dash que je prononçai accidentellement. Ce m'avait tellement enervé de penser à ça que j'avais oublié où je me trouvais.

- Oublie ce que j'ai dit veux-tu. Ne repete jamais ce que je viens de dire.

Dis-je sur un ton qui laissait entendre une certaine panique dans ma voix.
A ce moment-là nous étions presque au sol ...

[Ca se voit tant que ça? ^^]


Yelena ne parle pas pendant la descente. Elle doit sans doute admirer le paysage. Il est vrai qu'ils ont un point de vue imprenable sur tout le secteur, depuis ce pilier, et même les usines noirâtres des environs peuvent paraître belles avec leurs cheminées illuminées pour la nuit. Tout en enchaînant les échelons, Dash contemple les silos d'approvisionnement, puis il lève le nez pour observer les reflets que les lueurs de Neocity dessinent sur le ciel artificiel. Et pendant que ses membres enchaînent automatiquement les mouvements, il décèle une minuscule étoile à travers le firmament de plexiglas. Et son coeur d'androïde trouve ça beau.

Combien de temps continue-t-il à descendre, les yeux vers le ciel? D'après son horloge interne, environ vingt-trois minutes et trente-deux secondes. C'est long, mais ils ne sont plus qu'à une dizaine de mètres du sol. Et puis pour Dash, tout est relatif. Il ne vieillit pas: comment pourrait-il concevoir l'angoisse du temps qui passe? Les secondes se ressemblent toutes. Quoique... Lorsque Nina lui a ordonné de disparaître, le temps ne s'est-il pas suspendu? La minute en cours n'a-t-elle pas pris des allures d'éternité? Dash est mal à l'aise: ce genre de pensée n'a rien de logique, c'est bien trop...

"Crétin, c'est parce que t'es un Goldsmith!"

"Hein de quoi?"

Un ange passe (Dash n'a jamais compris cette suite de mots, les anges ça n'existe pas).

"Oublie ce que j'ai dit veux-tu. Ne repete jamais ce que je viens de dire."

L'androïde hésite un instant, puis il entrouvre les lèvres pour dire qu'il a compris. Mais aucun son ne sort jamais de sa gorge. Soudain ses yeux s'écarquillent, et leur iris bleu vire au pastel tandis que ses doigts se raidissent... et lâchent l'échelle.

La chute est interminable.

Qui parlait de relativité du temps?

Deux mètres plus bas, Dash et Yelena rencontrent les pavés crasseux de la cours d'entretien du pilier. Séparé de sa "passagère", l'androïde fait un roulé-boulé et s'arrête sur le dos, les bras en croix. Ebahi, il fixe le ciel à présent trop haut pour qu'il distingue les étoiles à travers. Que s'est-il passé? Jamais, ô grand jamais il n'a raté une marche, ou lâché une échelle. Pas une seule fois de toute sa vie.

"M... Mademoiselle Yelena?... T... Tout va bien?..."

Lentement, il s'asseoit. Il a l'impression que la lumière a baissé soudainement, comme si tous les lampadaires de Neocity avaient perdu la moitié de leur puissance au même instant. Il porte une main à sa tête, comme les humains le font quand ils se sentent mal. Et c'est là qu'il voit la petite lumière rouge qui clignote lentement au niveau de son poignet, là où il attache son bracelet énergétique pendant son "sommeil". Il en est à la fois rassuré (il comprend ce qu'il s'est passé) et inquiet (c'est pas bon...). Un peu confus, il lève les yeux vers Yelena:

"Dash est terriblement désolé, ce... ce doit être le fait d'avoir court-circuté le tram avant de descendre toute cette hauteur. Ca lui a demandé bien plus d'énergie qu'il ne le pensait, il aurait besoin de..."

Il s'interrompt soudain, et sa peau d'albâtre se teinte de rose tandis qu'il baisse la tête. Son visage artificiel s'est contracté en une grimace de honte plus vraie que nature.

"Dash est désolé. Il avait promis de ne pas vous laisser tomber, il avait promis de ne pas lâcher. Vous lui avez fait confiance alors qu'il a mal évalué ses capacités. Dash est inexcusable."

Que dire, que faire? Il n'a rien à échanger, sauf... Une petite étincelle passe dans ses yeux de verre, et il glisse un coup d'oeil timide vers la jeune femme.

"Si mademoiselle le souhaite... Dash peut l'aider. Lorsque sa puce sera en règle, bien entendu, et qu'il aura un peu dormi. Dash peut rester avec vous. En dédommagement pour sa bêtise. Mais il comprendra si vous ne voulez plus le côtoyer. Il aimerait simplement que vous lui indiquiez un endroit où il pourra acquérir une puce neuve."

Silence. Pourquoi doit-il toujours attirer des ennuis aux gentilles personnes qu'il côtoie? Il n'a pas envie que Yelena lui ordonne de partir, elle aussi.

"Il ne voulait pas vous blesser."

[Ah ouais, c'est fou à qu'elle point j'admire le paysage =_= ]


Il semblait avoir compris qu'il ne fallait en parler à personne, je comptais même rajouter un "sous aucun prétexte", mais je n'eus pas vraiment le temps car tout ce passa trop lentemet. Ca n'a aucun sens, j'en suis conciente, mais c'est pourtant vrai. D'abord je le vis vouloir formuler une réponse, ensuite je me souvient porter une attention particulière à ses mains qui lâchèrent puis, une douleur à la tête. JE ne savais si on était tombé de haut.

"M... Mademoiselle Yelena?... T... Tout va bien?..."

J'étais toujours en vie, super. J'ouvris les yeux et vis le ciel. Le ciel ... je me souviens alors d'une phrase dites à Mademoiselle Stanford "Qu'est-ce qui vous prouve qu'il y a quelque chose en dehors du dôme?". Ca me semblait loin, pourtant c'était il y a vingt-quatre heures, il me semble. Je bougeai une main, je pouvais donc toujours bouger. Je me palpai l'un ou l'autre membre, histoire de voir si j'étais entière, il me semblait qu'effectivement, c'était le cas. Je tournai ma tête vers l'androïde alors qu'il était entrain de me donner la raison de notre chute. En gros, c'est un coup de pompe. J'adore cette expression, à chaque fois j'imagine une grosse chaussure shooter dans quelqu'un. Je souris, avant de rigoler. C'était nerveux, à n'en pas douter. Un rire à peine audible.

"Dash est désolé. Il avait promis de ne pas vous laisser tomber, il avait promis de ne pas lâcher. Vous lui avez fait confiance alors qu'il a mal évalué ses capacités. Dash est inexcusable."

Je le regardais à nouveau, j'avais cessé de rire. On a eu de la chance, il aurait eu cette mini panne plus tôt, on y serait passé. Mais allez savoir pourquoi, sur le moment ça ne me faisait rien. J'étais allongée par terre avec une douleure atroce situé au niveau du crâne, mais pour le moment (c'étais sans doute du au choc), je n'en avais que faire.

"Si mademoiselle le souhaite... Dash peut l'aider. Lorsque sa puce sera en règle, bien entendu, et qu'il aura un peu dormi. Dash peut rester avec vous. En dédommagement pour sa bêtise. Mais il comprendra si vous ne voulez plus le côtoyer. Il aimerait simplement que vous lui indiquiez un endroit où il pourra acquérir une puce neuve."

Il y eut un silence puis

"Il ne voulait pas vous blesser."

Je le fixai longuement, je ne sus pas vraiment combien de temps. Je me redressai alors et passai une main dans mes cheveux, en la retirant je vis du sang, mais pas trop. Mon visage semblait crispé par la reflexion, je devais enmagasiner les phrases qu'il venait de dire, les comprendre et ensuite y répondre, ça prit du temps.

- Je ne connais pas vraiment d'endroit pour en avoir une, je suis effectivement journaliste, mais faut pas pousser.

Puis je souris, anticipant ma prochaine phrase.

- Moi ça ne me dérange pas que tu restes avec moi, mais je ne suis pas sûr que tu pourras me supporter!

Je redevins sérieuse, je crois que d'un coup je réalisais pleinement la tournure que prenait les évenements. On ne devait pas rester ici, on devait changer le plus rapidement possible sa puce.

- Excuse-moi mais, tu ne serais pas équipé d'une sorte de GPS?

Et il fallait faire gaffe à ce qu'on ne le reconnaisse pas ...

- Au fait, qui est ton ... père?

"Je ne connais pas vraiment d'endroit pour en avoir une, je suis effectivement journaliste, mais faut pas pousser."

Dash baisse la tête d'un air penaud: il comprend qu'elle ne veuille pas l'aider, après une bêtise pareille, mais cela lui fait tout de même de la peine. Il était vraiment heureux d'avoir trouvé quelqu'un avec qui rester, même si ce n'était pas longtemps. Il n'est pas parti depuis douze heures qu'il se sent déjà très seul. Même en étant convaincu de sa propre humanité, il ne peut pas ignorer cette pulsion élémentaire (cette programmation, en fait) qui le pousse à s'occuper des autres, à veiller sur eux, à les aider lorsque le moral ne suit plus. Et à souffrir lorsqu'il a échoué dans sa mission.

Il se relève sans hâte, peu enthousiaste à l'idée de devoir s'en aller sans mademoiselle Yelena. Où va-t-il aller, à présent? Il se tourne vers la jeune femme pour lui demander si elle n'a vraiment pas la moindre idée, lorsqu'il la surprend en train de lui sourire. Ah ça, ce n'est pas logique. Les gens ne sourient pas lorsqu'ils sont en colère. A moins qu'elle soit tellement heureuse de le voir déguerpir?

"Moi ça ne me dérange pas que tu restes avec moi, mais je ne suis pas sûr que tu pourras me supporter!"

Dash reste un instant incrédule, puis il réplique avec passion:

"Dash est content d'être en votre compagnie, le verbe 'supporter' n'est absolument pas approprié!"

Puis il se rend compte qu'il n'a pas à parler sur ce ton, et il ajoute avec un petit sourire en coin:

"Veuillez excusez Dash... Il voulait juste vous affirmer qu'il était vraiment agréable de vous côtoyer. Il s'excuse encore de vous avoir fait une promesse de manière abusive, la prochaine fois il évaluera deux fois son énergie avant de parler."

Tout en analysant la question de la jeune journaliste, il observe son environnement. Un porte grillagée au verrou rouillé les sépare d'une ruelle crasseuse, vaguement éclairée par deux lampadaires fatigués. Les immeubles de vieux béton les fixent de leurs fenêtres obscures, et Dash se surprend à être mal à l'aise: on l'a programmé pour qu'il en soit ainsi. Dans son esprit, les hauts immeubles de verre de la zone nord du secteur 1 sont synonymes de sécurité; les boyaux de Neocity ne peuvent que faire du mal à ceux sur qui il doit veiller.

"Dash ne sait pas vraiment où mademoiselle Yelena et lui-même se trouvent. Il réfléchit..."

Mais la journaliste l'interrompt dans ses réflexions en lui demandant qui est son géniteur. Dash pose sur elle un regard soudain un tantinet suspicieux: les gens n'ont pas à poser de questions sur le travail de M. Durrenach... Mais son visage ne tarde pas à s'éclairer de nouveau. Un nom, ce n'est pas un renseignement nuisible.

"C'est monsieur Hélios Durrenach. Je devais m'occuper de sa fille, Anina, mais..."

Il s'arrête soudain de parler, non pas parce que cela lui fait de la peine de repenser à cette triste histoire, mais parce que ses synapses artificielles viennent de lui fournir une solution à son problème:

"C'est ça! M. Durrenach ramenait sa blouse de travail à son domicile pour que Dash la lave, et Dash se rappelle avoir constaté qu'elle était marquée d'un logo. Or, pendant la descente du pilier, Dash a vu le même logo sur un petit bâtiment, dans la direction nord-nord-est."

Il accompagne ses paroles d'un geste du bras pur désigner ladite direction.

"M. Durrenach avait des puces de rechange à son domicile, il les ramenait de son travail. Ils doivent donc en posséder dans l'usine que Dash a répéré. Peut-être même qu'ils pourront lui fournir un bracelet énergétique."

Visiblement content de lui, l'androïde s'approche du grillage, saisit le verrou et le broie sans sourciller dans sa belle main blanche. Il ajoute sur un ton négligent qui prouve bien qu'il ne comprend pas ce qu'il dit:

"Ce serait vraiment utile à Dash de trouver l'un de ces bracelets. S'il reste encore longtemps sans dormir, il va finir par se réinitialiser. Ce serait gênant."

Même sa sensiblité ne lui permettait pas de comprendre le sens du mot 'réinitialiser'. Il savait juste que ce n'était pas bon pour lui. Pas à quel point.

RP Officiel

L'homme écrasa sa cigarette contre le mur. Il regarda sa montre, 20:33. Il était bientôt l'heure. Il enfonça les mains dans ses poches, se dirigeant vers l'entrepôt derrière lui. Son coeur battait vite, ses mains étaient moites. Il savait qu'il jouait un jeu dangereux. Mais toujours ce même appât du gain, là pour motiver les plus réticents des hommes convenables.

Les deux gardes ne tardèrent pas à l'interpeller.

"-Halte qui va là!
-J'ai un pli pour le Colonel Meiffert."

Les deux hommes semblèrent surpris, et alors que l'un d'entre eux était prêt à tirer le second s'avançait. Notre ami lui tendit une enveloppe, sur laquelle le mot confidentiel en rouge se devinait tout juste dans l'obscurité. Les deux agents de la sécurité se regardèrent, puis signifièrent au nouveau venu de s'en aller. Celui-ci ne se fit pas prier.

Ses pas, volontairement lents lorsqu'il était en vue des deux gardes s'accéléra lorsque qu'il eut dépassé la première ruelle. Il finit même par courir, mu par une peur pressante.

A présent il ne pouvait plus reculer, que courir.

L'explosion fut aussi violente que prévue. La tâche incandescente traversa le ciel synthétique dans un vacarme infernal.

Malheureusement pour lui, notre homme ne savait pas qu'un de ses commanditaires le suivait, dissimulé dans les ombres. Il ne savait pas que sa seule récompense serait cet accident, faussement accidentel.

[Allez encore un peu pour la route =D]

Il n'eut pas le temps de répondre car une explosion lui coupa la parole (vraiment sans gêne!).
Instinctivement, même si c'était stupide parce qu'il risquait bien moins que moi, je me projetai contre lui et lui couvris le visage pour qu'il n'ait rien. L'explosion n'était pas très loin, on avait sentit le sol trembler, mais seul quelque rares débris étaient parvenu jusqu'à nous.
Une fois sure qu'il ne pouvait plus rien nous arriver, je le lâchai et me rendis compte de l'inutilité de mon action. Mais j'haussai les épaule et rapidement, je reportai mon attention vers l'endroit d'où venait l'explosion (du moins, l'endroit supposé ... bien que la fumée noire était un très bon indice.
A cet instant précis, mon cerveau travailla à toute vitesse : n'était-ce pas la chance de ma vie? J'allais être sur place avant tout le monde cette fois, j'allais savoir la première ce qu'il s'était passer! J'allais avoir mon article! J'allais y aller, prendre des notes, retouner chez Melany et pour la première fois, montrer ma vraie valeur!
Je fis quelque pas puis me souvins du pourquoi je m'étais retrouvée dans les parages de l'explosions. Je me tournai vers Dash, là, mes plans étaient un peu compromis.
Une fois de plus, je mis mon cerveau à contribution. Bon, la première partie était parfaite, mais pour le reste ... Le bIg boss, Monsieur Standford! Il suffirait que je trouve un téléphone ou ... Peut-être que Dash était équiper d'un programme permettant de contacter ... Non mauvaise idée! Même si il en possédait un, cela pourrait le localiser, et ça c'est hors de question!
On se débrouillera!
Je tournai vers le droïde et d'un air serieux et pressé, lui proposa la suite des opérations.

- Bon, Dash, je sais qu'il faut te trouver une puce, et t'inquiète pas, on va le faire! Mais là, il faut vraiment que j'ailles là où à eu lieux l'explosion. C'est la chance de ma vie tu comprends? Après, promis on s'occupe de toi, mais il faut que j'y ailles.

Puis, souriant tout de même

- Tu m'accompagnes?