Grand Parc

Ici c'est le lieu de la nature, on y trouve des allées bordées par les bois ou par les champs de fleur, le tout sur près d'un hectare, ce qui provoque un réel changement avec le reste de la ville et même de la zone.

Des espèces animales y vivent, tels des cerfs ou des lapins, mais rien de dangereux pour l'homme. Les animaux sont issus bien entendu de manipulation génétiques et il est possible de les approcher.

C'est aussi un des seuls lieux gratuits de la zone 3.

* Le tram s'arreta; Un grand nombre de personne en sortit. Au milieu de la foule , elle parraissait idiote, perdue. Personne ne lui prétait attention. Mais ca lui était égale. La foule se disperssa. Elle emprenta une allée, tourna et poussa le portail du parc. Il était bondé. Des amoureux, des jeunes. Assise sous un saul, une fille blonde aux cheveux bouclés attendait. La fille du tram ce dirigea vers elle . *

" Oliv, ououou !!! " criai-je

Elle se leva et vint vers moi. Elle me fit un sourire et nous nous fîmes la bise. Ses cheveux étaient magnifiques au soleil.

" Tu viens ! " me dit-elle en m'entrenant sous le saul. Nous discutames un long moment. beaucoup de temps. Le rendez-vous de 2 heure se fibit par une dipsute à 4 heures. Je ne sais même plus pourquoi. On c'est giflai et je suis partis.

Après être descendue à l'arrêt approprié et avoir marché un peu, je me retrouve dans le grand parc. A l'entrée une personne sans grande intérêt vend quelques petites choses plaisantes, je lui prends ce qui pourrait être un cappuccino, le remerciant et ayant finalement payé je passe le portique de fer.
La douceur du vent souffle sur mes cheveux, étirant doucement un sourire sur mon visage. Aujourd'hui j'ai envie de sourire, apprécier rien qu'un peu tout ce qui se passe. Rien qu'aujourd'hui ... Après avoir trouvé une place assise sur un banc parfaitement propre comme tous les autres je déguste ma boisson chaude.



Il en avait assez de tout ce manège, courir, se cacher ne jamais rester dans le même endroit. Il trouve qu’ils devraient pardonner, ce n'était qu'un petit vol. Malgré tout, il en était fière de ça et il ne s'en voulait pas pour le moins du monde. Enfin si, peut-être un petit peu quand même ! Il avait réussis à mettre dans sa poche l'objet. Dieux sait combien de temps il a mit pour repérer et être au courant de toutes les caméras et autres technologies qu'ils sont mis au point pour éviter ce genre de méfait. Pour la première fois depuis l'heure un homme avait réussit à échapper à tout ça ! Mais à la sortie il avait été repéré ! Que c'est futile d'oublier un système de protection mit sur ce genre ceinture cloutées ! Et ne savant comment, il a réussis à échapper à la sécurité, connaissant parfaitement le lieu. Et le voilà dans le parc, caché derrière un arbre pour éviter le service qui est sur ces traces à ce moment précis. Mais malgré tout ça, il sait très bien que se cacher ne sert à rien. Après tout, ils savent où sont toutes les personnes de ce monde ...

Perdant un instant sa vigilance par l'observation d'une somptueuse jeune fille qui vient d'ailleurs s'asseoir sur le banc devant sa cachette, il fait un sombre saut en entendant une feuille se craqueler sur le sol.
*... Ce n'est que ça, du calme.*
Un œil sur les alentours, il n'y a rien, quelques personnes un peu plus loin, un couple notamment et puis cette jeune fille. Elle parait plus jeune que lui, peut-être de 4 ou 5 ans. Rien que dans ses allures on l'a sent fragile, et pas très sûre d'elle. Il n'a aperçus que peu de temps son visage et se permet déjà de dire ce genre de choses rien qu'en voyant la manière dont son corps est assit sur le banc.
C'est alors qu'une envie lui traverse l'esprit. Il veut entendre sa voix, simplement, voir si elle est si belle. Et profiter pour la regarder dans les yeux, observer son visage et voir ses formes de ce côté. Qu'est-ce qu’il ne donnerait pas pour avoir ce plaisir ?
Peut être cette ceinture cloutée ...

Doucement, il se met debout, enlève les quelques feuilles de ses vêtements et avance d'une manière nonchalante vers la jeune femme.



Tranquillement sur mon banc et ayant bientôt finis ma boisson je m'accorde à fermer les yeux quelques instants avant de m'apercevoir qu'une personne me juge du regard. Et ce n'est pas ce sens qui me trompe puisqu'en effet un homme un peu plus âgé que moi est posté devant moi, un léger sourire aux lèvres. Le genre de pauvres gars qui sont beaucoup trop frimeurs à mon goût et qui sont du genre, pour un simple pari, d'aborder une jeune femme comme moi pour simplement gagné un peu d'argent auprès de ses 'potes'. Un instant j'observe les alentours. Je ne vois pas ses copains en tout cas.
Il est habillé très sombre, accordant un style assez emo, enfin c'est ce qu'on disait à l'époque en tout cas. Des cheveux noirs de jais avec quelques mèches devant les yeux, un regard assez sombre mais qui laisse paraître une douceur profonde. Il me paraît désagréable et doit avoir peu de conversation. Bref pour personne qui n'est pas mon genre de fréquentation ... Et il continue de me regarder, tentant de lire quelque chose dans son regard, je me contente alors de sourire, peut-être que c'est ce qu'il attend après tout.

'' Quelque chose vous dérange ... Monsieur ?''



Elle me regarde, un instant, puis un peu plus longtemps, semble une seconde chercher quelque chose, mais ne semble pas repérer ce qu'elle cherche. Elle est jolie, et jeune. Aujourd'hui elle porte un pantalon de cuir noir qui moule extrêmement bien ses formes. Et un haut rouge sombre, avec un très sympathique décolleté. Faisant voir le bord de sa poitrine naissante. Elle est très belle oui. Un instant j'aimerais savoir son nom, de sa bouche, et entendre sa voix.
Puis, soudain, il se rappelle qu'elle a parlé, formulé toute phrase et l'a appelé Monsieur. En plus de lui adresser la parole elle lui donne un titre. Elle est parfaite. A-t-elle un copain.
Je me dis qu'elle me juge, c'est sur que je ne suis pas vraiment à mon avantage dans cette tenue, mais elle est très à l'aise, et je me suis pas dis qu'en sortant de ma piaule que je devais me faire un minimum beau pour une femme que je rencontre dans le Grand parc après un vol ! Enfin, comme si je me ferais une beauté pour quiconque après tout ...
Pour elle peut-être ...

'' Euh ... Bonjour'' J'arrive avec un certain mal à formuler ma phrase. C'est la première fois que je perds ma si grande assurance. Assurance, qui cette fois me lâche complètement !

'' Il fait beau hein ? ... Comment vous appelez-vous ?'' Curieuse façon de demander le nom d'une personne, enfin, ça reste tout de même assez direct.




L'homme qui a mit du temps avec de me répondre à réussit, après quelques hésitations à dire toute une phrase. Parlant d'abord qui du beau temps qui a été programmé par des intelligences artificielles, et finis par me demander comment je me nomme.

'' Si c'est comme ça que vous abordez une fille je dois dire que la plupart serait déjà parie. Mais vous devez vous apercevoir que je suis encore assise devant vous ... Enfin, je me demande même pourquoi je suis encore là d'ailleurs.''

Je me lève, jetant dans un des engins qui recycle automatique mon 'gobelet' et commence à faire quelques pas. L'espace d'un instant j'hésite avant de lui répondre, ou alors je pourrais simplement lui mentir. Et finalement, ne savant même pas pourquoi, je tourne légèrement ma tête, de telle façon qu'il aperçoit mes lèvres bouger finis par prononcer le nom de mon identité.

''Ibolya''
Tirant un sourire final je m'en vais, en direction de la Tram.

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Artémis s'était, un instant, laissé aller dans les rues de la zone 3 ne sachant pas plus que ça où il voudrais aller.
Le dyonisos? Pas question. Il y retournerait une autre fois pour se changer les idée et passer un agréable moment avec une inconnue. Le jeune homme soupira.
Ça il ne pourrait le faire qu'une fois que cette histoire de Thiann serait règlée. Thiann. Il faudrait vraiment qu'il essait d'en savoir plus sur elle pour s'en dégouter.
Bien sûr le frère du génie ne mesurait pas le risque que comportait une telle idée, effectivement si ce qu'il découvrait lui plaisait il se retrouverait définitivement coincé.
De plus Thiann, en admettant qu'elle accepte un jour de cèder à Artémis, ne tolèrerait pas un écart du jeune homme. Le jeune homme en question draguant tout ce qui bouge et lui plait depuis son plus jeune âge... La situation dans laquelle il s'était mise était problématique, très.

Malgrè toutes ces réflexions étrangement sérieuses Artémis n'avait toujours pas trouvé d'endroit où laisser libre court à son dilème.
Pas d'alcool pour le moment, peut être qu'il faudrait qu'il achète un paquet de cigarette. Ça n'était pourtant pas l'urgent, il finit donc par se décider pour aller voir le parc. Depuis quand n'y était-il pas allé? Son incarcération peut être.

Le jeune drogué fit donc son entré dans le parc, il s'était un instant arrêter après avoir fait quelques pas. C'était beau.
Un haussement d'épaules chassa cette réflexion. Tout était principalement faux.
Dans ce qui avait été la belle planête bleue ne restait que des animaux issus de manipulation génétique et des plantes qui avaient subit le même sort.
Il se remit donc à marcher vers l'intérieur du parc. Passa les mères et leurs enfants pour se mettre un peu à l'écart de quoi réfléchir.

Un banc, un jeune homme assi, ses longues jambes allongées jusqu'au milieux de l'allée.
Il sorti un petit sachet de sa poche, un sachet plein de poudre blanche. Un sourit et laissa sa tête tomber en arrière alors que son poing se ressèrait sur la coûteuse poudre.

Son réveil avait été difficile, il aurait aimé que ça n'arrive jamais.
Que personne n'entre dans sa vie pour la bousculer de cette manière. D'abord Caliban, ensuite Thiann.
Pourquoi ne l'avait-on pas laissé faire des aller retour, rue-prison, prison-rue ? C'était bien plus facile pour lui, c'était ce qu'il avait toujours connut.
Tout prendre, sans considération, voler ce qu'on ne peut obtenir, ne pas se retourner après avoir déserté le lit d'une femme en manque d'affection.
Artémis Killery avait un sérieux problème à l'heure actuelle. Il repassait sa vie et la remettait en question, chose à ne pas faire lorsqu'on à fréquenter que le vice pendant toute sa vie.
Le jeune homme avait déjà fait de considérabes éfforts, il n'avait pas revendu de drogue depuis qu'il était sorti de prison, avait trouver un travail reconnu. Moins bien payé mais reconnu...

Un lourd soupire s'échappa de ses lèvres entreouvertes.
Il releva la tête, dessera le poing. Sorti un carton de sa poche. Laissant la poudre glisser du paquet sur le dos de sa main. Refermer le paquet et contraindre le poudre à faire une ligne, inspirer cette même ligne.
Rejeter la tête en arrière. Ne plus avoir de problème.

Un instant avant que sa tête ne retombe Artémis eu le temps de reconnaitre une silhouette des plus agréables.
Des plus problématique, une silhouette qu'il reconnue malgrè sa vision déformé par la drogue.
Un sourire de contentement avait étiré ses lèvres avant que sa tête ne tombe en arrière.

Thiann était dans le parc...

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Les rues de la Zone 3 étaient bondées, comme toujours. Thiann ne se souvenait pas de les avoir vues vides un jour. Mêmes aux heures les plus improbables, lorsque tout le monde était sensé travailler ou dormir, le quartier des loisirs était toujours peuplé. La demoiselle se mêla à la foule et se laissa porter par le flot continu. Les gens se croisaient, se saluaient, se bousculaient autour d’elle mais c’était bien, c’était vivant. Elle rencontra un groupe de camarades de la fac, eux aussi partis à la recherche d’idées. Ils échangèrent quelques « bonjours » polis mais la discussion tourna court. Ils n’avaient pas grand chose à se dire. Thiann leur souhaita une bonne journée et se détacha de cet îlot immobile pour rejoindre la marée humaine qui circulait dans les larges rues de la ville.

Elle passa devant le Dyonysos. Elle fut tentée de s’y arrêter pour aller toucher deux mots à Mina de son comportement de la veille. Mais non. Elle se détourna bien vite de cette destination. Il vaudrait mieux pour elle qu’elle évite de s’y montrer pendant quelques jours. Les ragots cancaniers à son sujet auraient eu le temps de s’estomper et elle n’aurait pas à subir les assauts de plus en plus insistants de la bande de rigolos qui lui couraient après chaque soirée. Elle savait parfaitement, le jour où elle s’était présentée à l’entretien, que ce travail n’était pas fait pour elle. Qu’elle ne serait jamais vraiment à l’aise dans ce milieu où il faut toujours être souriant et dispos, prêt à répondre à tous les désirs des clients. D’ailleurs, elle ne comptait plus le nombre de fois où elle s’était faite réprimander par le patron pour avoir frapper un vieux pervers aux mains un peu trop baladeuses. La seule chose qui l’avait motivée dans ces moments, c’était le salaire généreux qu’offrait l’établissement à ses employés. En effet, elle était parmi les serveuses les mieux payées de la ville et elle en avait besoin. Son appartement, aussi rudimentaire soit-il, lui revenait cher et il en allait de même pour sa voiture qu’il fallait réparer assez régulièrement ces derniers temps. Vivre seule n’avait pas que des avantages…

L’entrée du Parc se profilait peu à peu dans son champ de vision. Elle pouvait déjà apercevoir les cimes des plus hauts arbres, l’entrée n’était plus très loin. Se faufilant habilement entre les hommes d’affaires pressés et les gamines en quête d’une quelconque distraction. L’étudiante se retrouva bientôt devant la grille grand ouverte du Parc. La cohue du centre ville s’était estompée aux abords de cet espace de verdure, elle voyait encore les neocitiens circuler d’un pas rapide derrière elle mais aucun d’eux n’osait, ni ne souhaitait d’approcher de ce havre de paix planté au milieu de cette agitation continuelle.

La population la plus jeune de la ville semblait s’être donné rendez-vous ici. Des enfant jouaient dans l’herbe, couraient après les oiseaux ou leur jetaient du pain pour tenter de les approcher. Les mères regardaient leurs rejetons d’un air attendri ou bien discutaient entre elles avec animation. Thiann aimait cette gaieté générale qui semblait toujours habiter cet endroit. Elle s’y sentait plus calme, plus sereine. Ici, elle était capable de voir les choses non plus avec ses yeux de technicienne mais avec ceux d’une artiste. Tout lui semblait brusquement beau, parfait. Même si elle savait pertinemment que tout ceci n’était que le fruit de nombreuses manipulation génétiques, elle voulait croire que les scientifiques avaient reconstruit cet endroit à l’image de la Terre avant qu’elle ne soit tellement polluée, obligeant les humains à vivre sous ses dômes qui les protégeaient de l’atmosphère désormais nocive.

Son appareil photo à la main, la demoiselle déambulait dans les allées gravillonnées, jetant un regard distrait sur les alentours en attendant que quelque chose attire vraiment son attention. Et en effet, son regard fut bientôt attiré par une vision qu’elle redoutait plus que tout. Elle ne s’attendait vraiment pas à le voir ici, surtout après ce qui s’était passé hier. Il était bien la dernière personne qu’elle aurait souhaité croiser aujourd’hui. Pas de doute possible, le sort était contre elle. Mais elle n’allait pas se laisser avoir comme ça ! Faisant mine de n’avoir rien vu, elle saisit la petite machine qui lui pendait au poignet et plaça l’objectif devant ses yeux. Puis elle se tourna dans la direction opposée à son agresseur de la veille tout en priant pour qu’il ne l’ai pas vue.

Artémis avait fermé les yeux, le soleil devennait étrange avec la drogue, on aurait dit qu'il le regardait méchemment... En fait se contentait de lancer tous ses rayosn vers Artémis.
Le jeune homme sourit, il vennait de se droguer alors que Thiann était entrée dans le parc, il était ridicule et pourtant il ne pouvait s'empêcher de ressentir une impression de légèreté enivrante.

La brise se contentait de carresser la peau du jeune homme, de jouer avec ses cheveux, il avait l'impression qu'un vent d'une centaine de kilomètres heure le décollait de son banc et le faisait s'envoler.
Un sourire de plénitude apparut sur ses lèvres.
Le bruit du crissement des graviers lui parvint à travrers son délire, Thiann s'éloignait.
Elle le méprisait et il le savait , c'était peut être ça qui l'avait poussé à lui dire qu'il l'aimait.
Son sourire s'intensifiat, c'était ça, il ne l'aimait pas il le croyait c'était tout.
Il s'envolait encore plus haut après cette constatation, il n'avait aucune attache sur cette terre.

Le temps passa, les bruits l'entourant lui parvenant légèrement déformé, des perles de sueurs fesant briller son front.
L'une d'elles glissa pour rencontrer l'uen des billes d'argent qui composaient son percing.
L'éclatt du métal et celui de la goutte d'eau, fesant naître un nouveau soleil... C'est ce que s'imagina le drogué.
Il se voyait d'en haut.
Les minutes s'enfillant comme une aiguille plante les ailes d'un papillons, les collectionneurs impotoyable. Le temps aussi impitoyable.

Cet homme à moitié avachit sur un banc, les enfants l'aait remarqué, les filles le trouvaient beau, avec son air de garçon torturé qu'elle voyaient dans leur séries télévisés.
Les garçon eux trouvaient bizarre qu'il ne bouge pas depuis qu'il était arrivé, peut être que c'était un espion ? Surment, il faudrait qu'il le démasque et ils seraient engagés par le FBI !

Artémis lui reprennait peut à peu conscience, ces mouvements donnaient aux garçons le sentiments de certitude. Ils l'avaient démasqué.
Heureusement pour eux le drogué reprennait conscience, sinon il n'aurait pas refermé la main losque l'un des enfants aurait voulut prend le paquet de sucre qu'il avait dans la main.
Oui c'était du sucre! Qu'est ce que ça pouvait être d'autre ? Des enfants si jeune ne pouvaient comprendre.
Artémis avait fait un effort sur-humains pour se redresser et fixer les enfants.
Pourquoi se retrouvait-il aisni entouré ? Il n'avait aborder personne pour le moment ! Il rangea précipitemment le paquet de poudre. Des enfants, juste des enfants, il ne pouvait décement pas les laisser toucher à la drogue!
Son regard trouble dicernait encore mal les traits de ses mini-agresseurs.
Il comprennait encore moins ce qu'ils lui disaient, il choisit de se lever, fesant ainsi reculer les bambins, et de partir plus loin dans le parc.

Les enfants le suivirent...

- Hey! Monsieur, ta maman t'a jamais appris à répondre ?

- Ouais c'est vrai t'as peur de nous pour t'en aller ? renchéri un petit garçon à l'air farouche.

Artémis sourit, d'un sourire doux avant d'entendre une petite fille lui demander d'un air innocent propre à son âge :

- Alors c'est vrai ? T'es un espion ?

Le sourire d'Artémis s'intensifia, il s'accroupit pour se mettre à la hauteur des gamins, essayant de reprendre conscience des choses qui l'entouraient et de ne pas effrayer ni influencer les gamins.

- Ouais j'suis un de ces espions qu'on vois à la télé, je viens de Mars et j'enquête sur les grands dirigeants de Néocity qui vont venir déjeuner ici dans... Il jeta un coup d'oeil à un montre imaginaire avant d'ajouter. Une bonne demie heure.

-pfff, il dit n'importe quoi ! Allez on s'en va !

Artémis haussa les épaules avant de se relever, les enfants partaient, désintéresser de celui qui aurait put être un espion. Une petite fille prit le temps de lui dire au revoir.
Artémis lui sourit, il était un piètre comédien au vu de ses résultats.
Enfin, tous cela lui permettait de retourner s'échouer sur un banc...

Une fois installé le jeune homme regarda autour de lui, il remarqua la jeune femme qui avait établitun reccord dans les conquêtes du jeune tombeur : Elle lui avait résisté !
Elle le regardait désormais comme, en colère. Qu'est ce qu'il avait fait encore ?
N'avait-il pas fait en sorte de planquer toutes choses dangereuses pour ces gamins trop curieux ? Si. Et pourtant il sentait l'orage arriver. Elle allait certainement lui repprocher d'avoir consommer une substance dangereuse près d'enfants.
Il soupira et attendit que l'orage lui tombe dessus...

Hj : Voilà, voilà... ^^

L’ignorer… Il n’y avait rien d’autre à faire…
Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de l’observer à la dérobée au travers de son objectif. La présence d’un paquet de poudre blanche qui n’avait, selon toute probabilité, absolument rien de légal entre ses mains ne lui avait pas échappé. Et même si elle se fichait pas mal de son sort, elle ne tenait pas particulièrement à ce qu’il en vienne à divaguer sur son compte suite à l’absorption d’une trop grande quantité de drogue. Il lui avait déjà bien assez attiré d’ennuis comme ça.
La comédie d’hier soir avait déjà fait le tour du club le plus huppé de Neocity. Elle en avait eu la confirmation quelques minutes auparavant en recevant une série de messages électroniques sur son téléphone. Et tous l’invitaient à profiter de l’occasion sans se soucier des conséquences. C’était « un bon coup » comme disaient si gracieusement ses camarades.
Thiann haussa les épaules. Bon coup ou pas, il ne l’attirait pas le moins du monde. Pire, il la dégoûtait.

Elle le voyait, effondré sur un banc tel un ivrogne…Sauf que son alcool se présentait sous forme de puissant stupéfiant…
Pitoyable…Tout simplement pitoyable…
Que pouvait il bien chercher à travers la consommation de telles substances ?
La liberté ? Probable…
L’oubli ? Certainement…
Elle soupira.
De toute façon, ce n’étaient pas ses affaires. Elle ne l’avait pas l’intention de voir sa vie mêlée à celle d’un inconscient sous-développé du bulbe et gonflé de testostérone par dessus le marché !

Thiann détourna le regard pour se concentrer sur un arbre particulièrement dépourvu d’un quelconque intérêt. Elle ne peut pourtant pas s’empêcher de jeter un nouveau coup d’œil en direction du jumeau Killery. Il allait faire une connerie. Elle ne savait pas comment elle pouvait être aussi sure d’elle mais elle le sentait. L’intuition féminine probablement…
Et le pire…c’était qu’elle avait eu raison !

Elle vit un groupe d’enfant s’approcher de lui, l’examinait avec un air mi-étonné, mi-admiratif. L’un d’eux tendit la main vers le paquet de drogue. Artémis se redressa et fourra le sachet dans sa poche tout en se levant de son banc. Il fit quelques pas, la démarche mal assurée. Le bataillon de gamins n’avait pas l’air décidé à lâcher l’affaire aussi facilement. Elle les entendit l’apostropher sans comprendre distinctement les paroles. Un sourire s’étira sur le visage du jeune homme avant qu’il ne se mette à genoux, se retrouvant à la même hauteur que les enfants. De quoi pouvait-il bien parler avec eux ? Pas de la pluie et du beau temps, c’était certain. Le petit groupe de marmots se dispersa et le Don Juan de service se releva bien vite en haussant des épaules. Aucun de ses gestes n’avait échappé à l’étudiante qui pourtant n’était pas parvenue à déterminer ce qu’il fabriquait avec ces pauvres bambins innocents. Elle le vit déambuler un court instant dans l’allée gravillonnée avant de se laisser échouer sur un banc…juste en face d’elle.

Thiann lui adressa un regard de reproche. D’une part parce qu’il n’avait pas le moindre remord à consommer de la drogue dans un endroit aussi fréquanté. D’autre part, parce qu’elle avait la désagréable impression qu’il la suivait, ou tout du moins, qu’il ne l’avait pas oubliée.

Misère…

Mais l'orage n'arrivait pas et son nez se mit à couler.
Pas de très bon moments en somme, il chercha dans ses poches un mouchoir quelque chose... Trouva un bout de tissu blanc appartenant à une ex-conquète.
Il sourit et pressa le bout de dentelle blanche contre son nez ensanglanté, la drogue le pourrissait peut à peut.

Il ne détachait plus son regard de Thiann, elle était toujours aussi charmante, même sans alcool dans le sang se fit-il comme remarque... Idiote remarque soit-dit-en-passant.
Il était défoncé à l'héroïne et espérait se tromper en se croyant lucide ? Inutile, Thiann n'avait rien demandé, juste eu le malheure de tomber sur un Artemis défoncé, de fois de suite.
Comme si finallement il fallait vraiment qu'elle s'interesse à lui, lui qui n'avait même pas cherché à la retrouver ce jour là.
Qui était juste sorti et qui par un heureux hasard retombait sur la jeune femme.

La jeune femme en question l'observant à la dérobé depuis un moment. Derrière l'objectif d'un viel appareil, elle ne déclanchait pourtant pas la photo.
Elle n'allait tout de même pas pourrir son appartement avec la photo d'un déchet! Si?
Pour une fois le jeune homme aurait bien aimé que ça soit le cas, pour une fois il aurait assumé de se faire harceler par une groupie accro à un souvenir de lui.
Peut-être que ce revirement de situation n'était du qu'au fait que, pour une fois, la situation s'inversait. Pourtant elle ne lui avait rien donné d'autre qu'un pseudo rendez-vous à son lieux de travail.

Artemis retira le mouchoir désormais écarlate et pencha la tête en arrière.
Attitude stupide mais aller lui dire qu'il ne faut pas renverser là tête lorsqu'on saigne du nez, surtout dans son état.
Pour le moment il perdait doucement conscience et c'était, d'après lui, délicieux.
On lui poussa timidement le bras, puis avec plus d'insistance, lui faire rouvrir les yeux.
Découvrir une connaissance rencontré au Dragon d'Or, une femme mariée et ennuyé par la monotomnie de sa vie de femme riche.
Elle s'assit près du "malade" et lui carresse doucement la joue, lui dit qu'il va s'en sortir et qu'elle va l'aider.
Artemis ne bouge pas, jete seulement un regard en face de lui, là ou se trouvait une jeune photographe incroyablement séduisante...

- .... tu crois qu'elle va être jalouse ? murmure-t-il à la jeune qui est penchée sur lui.

Elle s'étonne et fronce les sourcils, met cette étrange demande sur le compte de ses divagations.

Malgré tous ses regards indignés ayant pour but de faire fuir de Don Juan de service, Thiann ne parvenait pas à être tranquille. Elle sentait toujours ses œillades appuyées dans son dos. Si elle ne le détestait pas autant, elle aurait pu trouver cela flatteur. Rien que le fait de savoir qu’un drogué inconscient la lorgnait la perturbait au plus haut point et l’empêchait de se concentrer sur son travail. Bon, d’accord…Elle n’y mettait pas vraiment du sien non plus pour prendre ces foutues photos. Parce qu’il soit drogué, ivre, en manque ou quoi que ce soit d’autre…Personne ne pouvait nier qu’Artémis Killery était beau quelque soient les circonstances et la demoiselle aux cheveux d’argent devait se faire violence pour cesser de fixer son regard sur la plastique quasi-parfaite du coureur de jupons.

Quoi qu’elle en dise, il avait un certain charme qui lui était bien propre. Un petit quelque chose inimitable qui le rendait unique. Cet air insouciant, la manière qui avait de regarder les autres d’un air détaché… Stop ! Il fallait à tout prix qu’elle arrête de divaguer ainsi. Sinon elle virerait bientôt fleur-bleue et irait se jeter tout droit dans les bras de ce crétin congénial. Et cela n’était absolument pas envisageable. Thiann Van Tassel ne serait jamais au grand jamais fleur-bleue. Elle n’avait jamais pleuré devant les films tragiques à l’eau de rose, même pas en regardant Titanic. Et elle ne s’attacherait en aucun à un irresponsable tel que le jumeau du PDG d’Ulysse. Sans quoi, ce serait purement et simplement la fin du monde…Tout du moins de son monde. Elle n’avait pas fait tous ces efforts, fui sa mère, presque coupé les ponts avec toutes les anciennes connaissances de cette triste époque pour y replonger dès qu’un gus complètement défoncé prétendait l’aimer ! Non, elle ne se ferait pas avoir une seconde fois par ses sentiments stupides.

Elle le vit quand même se pencher prestement en avant, sortir un truc blanc – probablement un mouchoir – de sa poche et le plaquer contre son nez. Tout ceci bien sûr sans la quitter des yeux. Le mouchoir se teinta progressivement de rouge. L’affolement prit la jeune fille à la gorge sans crier gare. Délaissant son appareil photo, elle s’apprêtait à porter secours à cet imbécile par n’importe quel moyen. Elle le vit rejeter la tête en arrière. Grave erreur. Elle fit quelque pas en sa direction mais quelqu’un la devança. Une femme. Belle avec ses cheveux blonds et sa robe bien coupée. Riche, comme l’indiquaient les bijoux un peu trop voyant qu’elle portait au cou et qui ceignaient ses poignets. Elle s’assit près d’Artémis, effleure sa joue. Ce dernier ne réagit pas. Thiann peut juste apercevoir ses lèvres bouger, comme s’il murmurait quelque chose. Leurs yeux se croisent soudain. Elle ne s’y attendait pas. Puis la surprise laisse place à de l’indignation, du reproche, de la colère.

« Idiote ! » Dit-elle pour elle-même.

Elle n’y avait jamais vraiment cru. Ca ne lui avait jamais semblé très logique qu’un homme comme lui puisse s’intéresser à une fille comme elle. Mais elle avait quand même aperçu une lueur d’espoir…qu’il s’était empressé d’éteindre. Thiann n’était pas jalouse, elle n’était pas ce genre de personne. Elle était simplement déçue. Déçue d’avoir tenté d’y croire ne serait-ce qu’un peu. Et en colère…contre elle même pour avoir voulu se leurrer.

« Tu ne devrais pas pencher la tête un arrière ainsi si tu ne veux pas te retrouver avec un aller simple pour l’hôpital. » Fit-elle en guise d’adieu en passant devant lui…

Ou pas…

Ses divagations quotidiennes et qui font son charme.... Ou l'écoeurement de certaines.
Ses divagations qui laisse un instant apparaitre l'espoir de voir la sauvage demoiselle se pencher sur lui et effleurer sa joue à la place de cette autre femme.
De longues et souples boucles blonde encadrant le visage doux penché sur lui. Toute cette apparence travaillé pour arriver à une nouvelle perfection, marquer les esprits et ne jamais en resortir. Exactement le même fonctionnement que le drogué.
Des mains douces et délicates qui s'évertuent à relever la tête lourde d'Artemis.

Le bref instant ou le regard ambré du jeune homme avait capté celui éclatant de son obsetion lui avait permit d'interpreter -à tord pensait-il - une certaine anxiété sur les traits de la demoiselles.
Anxiété glissé jusque dans ses iris si peu commun.
Et puis à nouveau l'acidité de sa colère et le plis formé par ses sourcils froncés.
Elle ne pouvait de détester à ce point sans qu'il n'obtienne un jour quelque chose d'elle.

« Tu ne devrais pas pencher la tête un arrière ainsi si tu ne veux pas te retrouver avec un aller simple pour l’hôpital. »

Acide le ton de sa voix. Écoeurée, elle l'était, déçue ? Peut-être seulement un effet de son imagination.
Seulement cette illusion qu'il c'était créé le fit se décoller de son banc. Ses jambes lourdes et vacillantes.
Maladroitement il attrapa le bras de la jeune femme, seul mouvement qu'il fit avant de vaciller à nouveau.

La jeune femme blonde s'était levée en voyant son tombeur s'échapper. Maintenant il perdait l'équilibre et elle le rattrapait, passait un bras du jeune homme autour de ses épaules.
Révélant par ce geste une force insoupçonnée.

Artemis vit ses cheuveux humides voleté autour de son visage alors qu'il tombait dans les bras de cette femme si forte et décidée.
Il ne lâchait pas Thiann du regard, pas plus que ses doigts ne se déserraient, elle n'avait pas fait d'efforts pour se dégager.
Les lèvres d'Artemis bougèrent laissant passerun inaudible murmure.
Il répéta en s'efforçant de paraitre sincèr.

" Emmènes moi."

Elle ne se trompait peut-être pas, il ne l'aimait certainement pas. Il voulait seulement apprendre avec elle.
Elle l'attirait d'une autre manière, par sa résistance, le peu de soin qu'elle s'autorisait. L'odeur l'égère qu'elle dégageait malgré elle...
Peut-être qu'elle ne comprennait pas cette subtilité, peut-être l'avait-elle vu en compagnie de trop de demoiselle différentes.
Seulement celle qui soutennait Artemis si posséssivement avait compris.
Elle ne le récupérerait pas, elle ne l'avait jamais eu, elle pourait encore avoir son corps mais il ne lui donnerait jamais ce qu'il lui avait laissé entrevoire.
Sa jeunesse, sa detresse, son incompétence et cette ignorance qui ravissait nombre de demoiselle. Tout ce qui avait fait que Thiann n'aavait pas put prendre ses photos. Tout ce qui l'avait amenée à avoir le bras emprisonné par cet homme qu'elle haïssait.

Animositée, dégoût et respect se mêlaient dans le regard de cette magnifique femme blonde. Cette perdante qui acceptait silencieusement de s'occuper du "malade" si Thiann tournait les talons.
Ce silence qui signifiait aussi à la jeune étudiente qu'elle n'abandonnait pas et qu'elle se servirait toujours d'Artemis comme passe-temps. Lui signifiant toujours par le regard que lui ne pourrait pas non plus se passer de femme comme elle...
Doux sourire assassin, le genre de sourire que les femmes du monde ont inventé.

Quelques secondes, des regard et un murmure, de quoi faire vaciller les certitudes de Thiann...

Quelle réaction pouvait-elle bien attendre après s’être aventurée à lui adresser ces quelques mots ? Qu’est-ce qui lui était passé par l’esprit ? Pourquoi n’avait-elle pas simplement continué son chemin comme elle l’aurait fait en temps normal ?
Peut-être parce que la situation dans laquelle l’avait plongé le tombeur de ces dames n’avait absolument rien de normal.
Peut-être parce que sans même le savoir, ou vouloir l’admettre, elle était déjà piégée ? Piégée depuis ce jour fatidique où ils s’étaient croisés… Depuis ce jour où il avait prétendu l’aimer…

Tout le monde souhaite être aimé. Ce genre de comportement est inévitable. Et Thiann n’échappait pas à la règle. Qu’elle le veuille ou non, ce désir était profondément enfoui en elle. Il était d’autant plus puissant qu’elle n’avait jamais connu un quelconque amour maternel. Elle clamait à qui voulait l’entendre qu’elle n’avait nullement besoin d’affection. Que l’amour était avant tout cause de souffrance. Mais ce manque se faisait cruellement sentir à chaque instant de sa misérable existence.

Artémis avait été la première personne à avoir eu l’air sincère en lui adressant ces mots. Elle n’avait pas voulu y croire, se persuadant aussitôt que tout ceci n’était qu’une mise en scène, une façade, un illusion…Une bien belle illusion. Pourtant, inconsciemment, elle s’était attachée à cet homme. Plus enfant qu’homme à vrai dire. Son comportement irresponsable, enfantin l’avait sortie de son quotidien terne, affligeant. Elle s’était sentie utile. Quelqu’un avait eu besoin d’elle. Aide un peu étrange, certes. Mais une aide quand même.

Alors quand elle sentit la main maladroite du garçon sur son bras. La force qu’il s’évertuait à exercer sur elle pour la tirer en arrière et l’empêcher de partir. Elle éprouva une sensation bizarre dans la poitrine. Comme si quelque chose se serrait. Elle avait mal. Mais la douleur n’était pas, à proprement dit, insupportable ou même désagréable. La demoiselle se retourna sans un mot. Sans chercher à s’échapper. Pour tomber nez à nez avec un Artémis chancelant dans les bras de cette femme aux boucles blondes mais tenant toujours avec obstination son poignet.

« Emmène-moi. »

Que devait-elle faire a présent ? Que pouvait-elle bien répondre à ça ? En cet instant, elle pouvait entrevoir la détresse de ce garçon d’apparence insouciante. Le monde n’était pas rose, elle le savait. Mais elle avait toujours pensé qu’Artémis faisait partie de ces gens pour qui rien n’avait d’importance. Ceux-là qui pouvait mener une existant légère sans jamais avoir mal ou peur. Elle réalisait à présent à quel point son idée était stupide. Personne ne vivait sans souffrir. Il y avait seulement des gens plus doués que les autres pour le dissimuler.

Les yeux de la jeune femme blonde lançaient des éclairs. Face à tant de haine, le premier réflexe de la photographe fut de s’écarter. Cependant son bras était toujours emprisonné, elle ne pouvait pas se défiler. Pas cette fois-ci.

Elles s’observèrent en silence. Ce silence qui voulait dire tant de choses… La blonde n’aimait pas Artémis. Il n’était qu’un passe-temps à ses yeux. Un jouet qu’elle pourrait utiliser à sa guise puis jeter lorsqu’elle serait lassée. Thiann se surprit à avoir pitié. A vouloir protéger l’inconscient qui s’agrippait à elle de toute la cruauté de ce monde. Parce qu’à ce moment là, Killery ressemblait à un enfant perdu. Elle voyait en lui ce qu’elle serait devenue si elle n’avait pas décidé d’emprunter un autre chemin. Il était fatalement devenu dépendant de ces femmes qui profitaient de lui.

Un sourire assassin s’étira sur les lèvres de son adversaire probablement persuadée qu’elle avait vaincu. Thiann vacillait, partagée entre l’envie de fuir sans jamais se retourner et celle d’agir pour aider une personne à laquelle elle était plus attachée qu’elle ne le pensait. Même si elle se doutait pertinemment qu’elle allait regretter son geste plus tard.

« Je suis désolée. Je… »

Mais pourquoi donc s’excusait-elle auprès de cette mégère ? Elle n’avait pas à se sentir coupable. Bien au contraire. Elle voyait toujours ce sourire mi-condescendant, mi-haineux qu’elle lui adressait. Ce sourire que Thiann ne parvenait pas à supporter. Elle n’avait plus d’alternatives. Il fallait qu’elle agisse. Maintenant.

« Viens… » Fit-elle lentemant à l’attention du jeune homme bien qu’elle ne soit pas certaine qu’il fut encore en mesure de l’entendre.

A quoi le mènerait cette requête, Thiann face à lui perdait le contrôle. Pour le moment.
Mais s'attacher à elle n'était pas une preuve de faiblesse ?
Bien sûr elle perçut de changement, elle était plus fine que les autre. L'intelligence de l'observation, celle que n'avait pas la femme qui s'attendait à ramener le drogué dans ses dras de soie. Celle là ne voyait chez lui que ses sourires insolent, charmeur ou boudeur. Que son corps, seul atout dans la vie.

Thiann voyait dans ce regard vide, sombre, le vide de sa vie.
Si c'était ça qui l'attirait chez elle, c'était aussi ce qui le mènerait peut-être à des dépendences encore plus difficiles à supporter que celle avec lesquelles il vivait.

Il n'étaient pas si différents l'un de l'autre. Jamais ils n'avaient connu d'amour parental, Artemis avait trouvé un frère, peu d'année au par avant, seulement se découvrir une famille n'efface pas votre vécu.
Surtout lorsque votre famille attache plus d'importance aux chiffres et aux machines qu'à vous.
Alors, oui, Artemis était un gamin cherchant l'affection là où elle se présentait, même éphémère.
Et quand elle se refusait à lui il s'obstinait, ici le problème était qu'il s'investisait trop face à cette obstination.

Il fallait dire que même avec ses vêtements trop grand, diformes, Thiann gardait la tête haute. Une façon de ne pas se noyer peut-être, elle semblait avoir autant souffert que lui.
Légère différence, elle n'avait pas eu besoin d'artifices pour se sortir du monde et en ressortir grandie.
Artemis si.

Thiann essaya de se dégager, Artemis desserra légèrement l'étreinte faible de ses doigts sur le frêle poignet.
Finallement si elle reculait, si elle fuyait, tout deviendrait plus simple. Chacun reprendrait sa vie.
Un sourire désillusioné erra un instant sur le visage du Don Juan.
Comment faisait-il pour croire encore que quelqu'un quelque part lui montrerait quelque chose de beau chez lui ? Même Thiann avec de la pitié ne le ferait pas.
Alors, Artemis se laissa supporter par la mante religieuse qui afrontait l'étudiante du regard.
Il sentit l'étreinte sur son corps se raffermir, il sentait le triomphe savouré d'avance dans son dos et puis ...

« Je suis désolée. Je… »

Elle s'excusait envers qui ? La blonde ? Artemis releva les yeux, étonné.
Vit ses lèvres bouger, n'esseya même pas de saisir le sens de ses paroles. Elle l'emenait, comme il lui avait demandé.
On n'avait qu'à regarder son visage pour comprendre qu'elle cèdait à la tentation, qu'elle savait qu'elle faisait une betise...
Artemis se passa de sourire, des lèvres carmins bien connues effleurèrent son oreille pour lui glisser quelque mots.
Cette manoeuvre avait pour seul but de montrer à l'étrange demoiselle qui avait touché Artemis qu'elle n'avait rien perdu.
Son regard fardé vrillant celui métallique de la photographe.

On "s'échangea" le jeune homme, qui fit un effort pour ne pas trop se reposer sur la si frêle demoiselle.
Il n'eut pas besoin de se rentourner pour accorder l'image fière de l'autre jeune femme s'éloigner en sens inverse. Le bruit sec de ses talons exprimait toutes les images.
Artemis n'ajouta rien, il ne se sentait pas la force de parler, le goût du sang dans sa bouche l'écoeurait.
Thiann le soutennait, il sentait le corps de la jeune femme si près de lui, au contact, et si loin.
Il avait l'impression de trainer une carcasse encombrante et douloureuse. Le mouchoir de dentelle était devenu inutile face au sang qui ruissellait sur le visage du si-séduisant citadin.

Et ils marchaient vers la sortie du parc, et les mères attrapaient leur enfants.
Il n'avait pas l'air méchant celui là, mais il ne faisait pas bon de laisser leurs marmots approcher ce genre d'individu. Qui sait, sa galère était peut-être contagieuse ?
Pauvre enfant qui s'occupait de lui, dans quel pétrin s'enlisait-elle ? En avait-elle seulement consience ? Avait-elle mesuré les conséquence que pouvait avoir l'aide qu'elle apportait à cette épave humaine ? Elle semblait si jeune...
Quoi que l'autre ne semblait pas bien vieux non plus. Pauvre jeunesse, déplorable !
Et autres commentaires joyeux qui glissaient sur le dos du jeune homme, sur Thiann ?

"Ton appareil "

Il s'était arrêté, à moins qu'il n'ait déliré se détail, lorsqu'il l'avait apperçut la farouche demoiselle tentait de prendre des photos à l'aide d'un viel appareil.
Bien sûr il aurait put lui offrir le dernier appareil sorti, mais il doutait qu'elle accepte un quelconque présent de sa part : cela ne signerait pas son appartenance au tombeur de laisser entrer dans son appartement un objet venant de lui ? Bien sûr que si.
Il se laissa déposé à la grille d'entrée du parc, écouta le bruit sourd des pas préssés de la jeune fille.
Peut-être qu'elle n'allait pas revenir, après tout, elle ne lui devait rien !
Pourtant Artemis ne doutait pas de son retour, il avait tout de même boulversé sa vie, il faisait toujours ça : Entrer sans prévenir dans la vie des gens, sans les laisser l'ignorer.

Les yeux clos, le sang qui se tarissait, le mouchoir poisseux pendant au bout de ses doigts inertes.
Il attendait, elle l'emmènerait surment chez elle, penserait -il l'esperait- à lui éviter l'hopital et ses salles de dégrissement... Ces insupportables salles qui le rendaient malade.



Elle se rappellerait surment de leur première rencontre, dans des circonstances assez semblables, où il l'avait conjuré de ne pas appeller de secour quel qu'il soit.

Le regard assassin de la blonde transperça le sien, couleur acier. Elle lui jeta le dogué dans les bras, s’escrimant à ne pas toucher la jeune fille. Un dernier coup d’œil empreint de suffisance puis elle s’en alla accompagnée du claquement sonore de ses talons sur le gravier de l’allée. Artémis pesait lourd dans ses bras et son nez continuait à produire une quantité inquiétante de sang. Pourtant Thiann ne se plaignit pas. Elle avait choisi de rester, il fallait qu’elle assume ses actes. Aussi stupides soient-ils.

Le soutenant du mieux qu’elle pouvait, s’empêchant tant que possible de vaciller sous cette charge, elle se dirigea vers la sortie. Inutile de d’exposer plus longtemps à la population une telle épave humaine. Les gens s’écartaient sur leur passage. Mais la demoiselle se doutait bien que ce n’était pas dans le but de lui faciliter sa tâche. Elle pouvait lire la pitié ou le dégoût sur leurs visages. Les mères tenaient leurs mioches derrières elles et lui adressaient un sourire forcé. Les commères assises sur les bancs chuchotaient dans son dos. Elle les ignora. Ou du moins tentait de faire abstraction des murmures qu’elle suscitait. Elle commençait à regretter de s’être embarquée dans une telle affaire. Elle qui s’efforçait toujours de passer inaperçu traînait à présent dans ses bras le coureur de jupons de plus connu de Néocity tout entier. Elle n’aurait pas fini d’entendre des ragot sur son compte à la faculté. Déjà qu’ils allaient bon train depuis la scène du Dyonysos…

« Si jeunes et déjà dépravés… Si c’est pas malheureux. » Fit une femme un peu fort.
« La pauvre… Elle ne sait sûrement pas dans quoi elle s’embarque en fréquentant ce genre d’individus. » Lâcha sa voisine.
« Ces gens-là, il faudrait les enfermer à l’hôpital avec une bonne cure de désintoxication ! » Murmura une troisième.

Thiann serra les dents à défaut de pouvoir faire de même avec ses poings. Ils ne savaient donc faire que ça ? Enfoncer les autres ?

« Ton appareil. »

La demoiselle sursauta. Elle ne s’attendait pas à ce que ce poids mort qu’elle s’escrimait à faire tenir debout soit encore en mesure de former des mots. Même si elle se demandait ce qu’il avait cherché à dire, elle ne releva pas. Artémis ne devait pas vraiment avoir conscience de ce qui se passait, ni même de ce qu’il faisait. Elle le déposa devant la grille du parc, le souffle court. Apercevant quelque uns de ses camarades de la fac, elle s’enfonça dans la foule en leur direction avant de réaliser qu’elle ne pouvait pas leur demander d’aide. Ca aurait impliqué trop de monde. Ils lui auraient sans aucun doute posé des questions plus ou moins embarrassantes. Questions auxquelles elle n’était même pas sûre de pouvoir répondre. Que pouvait-elle faire alors ? Elle n’avait pas de proche qu’elle pouvait appeler à la rescousse. Enfin si, il y avait toujours sa mère mais la question ne se posait même pas. Il était hors de propos de la revoir un jour. Elle pouvait téléphoner à l’hôpital… Non, c’était une mauvaise idée. Il détestait l’hôpital. Elle se souvenait parfaitement bien de sa réaction excessive lors de leur première rencontre. Le ramener chez elle ? Sûrement pas ! De toute façon, elle n’avait pas la place d’accueillir un drogué dans son minuscule studio. Il ne lui restait plus qu’à le ramener chez lui. Si tant est qu’il aie un « chez-lui ». Avec ce genre de personne, on était jamais sûr de rien. Elle revint sur ses pas. Il était toujours là, écroulé à côté de l’entrée. Immobile, le visage barbouillé de sang. Fait rassurant, son nez avait cessé de couler. Elle s’agenouilla près de lui et lui tendit un mouchoir en espérant qu’il aurait assez dégrisé pour comprendre ce qu’elle lui disait.

« Tiens, essuie-toi le visage. Les contrôleurs ne te laisseront pas prendre le tram dans un état pareil. »

[HJ : Je te laisse le soin de poster à la gare ^^]

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