Zone d'essais

Dans cette zone qui ressemble à toutes les autres, un équipement spécial a été mis en place pour filmer et pour mesurer l'intensité des armes lourdes testées.

Un bunker de commande est placée à quelques kilomètres et il permet d'observer de plus près le résultat. On y accède uniquement par aéronef.

L'intérieur n'est sécurisé que contre l'exterieur, car aucun ennemi ne pourrait jamais s'infiltrer ici tant l'accès à la sortie est surveillée. On peut respirer librement à l'intérieur, et une équipe de scientifiques de Kayser y a ses quartiers. Elle est remplacée très régulièrement, pour des raisons de sécurité.

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Un aéronef aux doux reflets argentés s'approche du bunker Kayser. Soudain, dans un bruit assourdissant, le sol s'ouvre littéralement devant le bunker, laissant entrer l'aéronef dans une sorte de souterrain. Et, effectivement, le vaisseau disparaît sous terre, tandis que celle-ci se referme sur lui.

L'aéronef se pose dans une grande zone d'atterrissage souterraine. Des soldats s'affairent autour du vaisseau, puis se mettent au garde à vous, tandis qu'en sortent Davis portant la malette, Sparks, puis le reste des soldats. Le petit groupe sort du lieu d'un pas pressé et arrive près d'une porte blindée. Après identification ADN, occulaire, digitale, carte magnétique, code avec autorisation spéciale, le groupe peut continuer son avancée.

Finalement, Sparks et Davis entrent dans une grande salle circulaire, avec une grande table, qui semble être un lieu de réunion.

"Vous pouvez disposer", dit Davis aux soldats.

Tandis que les soldats se retirent, un homme blond en blouse blanche et portant de petites lunettes entre dans la salle. Il a lui aussi une malette à la main, qu'il pose lourdement sur la table. Davis fait de même avec la sienne.

"Vous avez le bracelet, docteur ?"

Le docteur se tourne vers Henri Sparks avec un sourire malicieux.

"Tout est prêt, le bracelet et le tank. Vous devez avoir l'arme...
-Effectivement."

Le docteur ouvre la malette, puis en sort un bracelet métallisé, qui mesure environ la moitié d'un avant bras. Sparks passe son bras dans le bracelet, qui se ferme avec léger sifflement. Le bracelet possède un écran tactile, mais aussi un bouton "à l'ancienne".

"Ergonomique. Le général appréciera", dit simplement l'homme d'affaires avec un sourire de satisfaction.

Le docteur hoche la tête et referme la malette, tandis que Sparks et Davis s'assoient, l'oeil fixé sur l'horloge holographique. Au bout d'une dizaine de minutes, un soldat entre et se met au garde à vous.

"Mon colonel ! Monsieur Sparks ! Le vaisseau du général est arrivé !
-Parfait, dit le colonel Davis. Conduisez-le ici."

Le soldat tourne les talons et sort de la salle. Sparks et Davis se relèvent, puis attendent cinq minutes, discutant un peu des derniers chiffres du marché martien de l'acier. Arrive alors le général Harrisson, escorté par cinq hommes en uniforme gris.



Le général est un homme mûr, aux cheveux blancs coupés courts. Son uniforme noir bordé d'or est celui des généraux martiens. Un long regard entre le général et Henri Sparks, puis il lui serre la main de sa main gantée.

"Je suis Henri Sparks. Je suis heureux de faire votre connaissance.
-Général Harrisson. Le plaisir est partagé.
-Et voici le colonel Davis.

Harrisson se tourne vers Davis et lui serre la main à son tour.

-Heureux de faire votre connaissance, colonel.
-Moi aussi, général.
-Bien, montrez-moi ce que vous avez à me vendre.
-Si vous voulez bien me suivre."

Henri invite le général d'un air engageant, tandis qu'une porte blindée s'ouvre. Le groupe s'enfonce alors dans un long couloir.

(Suite à venir)

Le général Harrisson, accompagné de soldats, de scientifiques et de Davis, s'installe dans une grande pièce de réunion. La lumière soudain baisse, et un écran holographique apparaît. On peut alors voir Henry dans une combinaison sombre, au milieu d'un terrain d'essai hautement hostile. Il parle d'une voix légèrement metallisée.

"Général Harrisson, Colonel Davis, Messieurs. Je suis ici pour vous présenter les nouvelles technologies que les laboratoires Kayser, après deux ans de travaux acharnés, ont mis au point.

Voici tout d'abord le prototype d'une nouvelle arme de poing particulièrement efficace et ergonomique, le B86, appelé aussi Cyclone."

Henry brandit la grande mitrailleuse d'aspect cuivrée, qui semblét étonnamment légère. Une dizaine de mannequins, deux motos, trois véhicules non blindés et deux véhicules blindés sont installés au milieu du terrain.

"Le Cyclone est doté de la double technologie "rafale/tir dirigé/coup à coup", qui permet une utilisation optimale des munitions. Rafale."

Henry appuie sur un bouton de la mitrailleuse, puis tire avec un grand balayage, dans un bruit aigu et tonitruant. Les dix mannequins sont pulvérisés en cinq secondes, des bras et des têtes volant aux quatre coins du terrain. Harrisson hoche la tête d'un air intéressé.

"Mais la puissance du Cyclone ne s'exerce pas que contre des soldats humains ou des androïdes. Les véhicules ennemis doivent aussi être mis hors d'Etat de nuire. Les armes lourdes, comme les bazookas et autres poids difficiles à transporter, sont morts et enterrés. Avec le Cyclone, plus besoin de porter tout cela. Cette mitrailleuse légère permet de se débarasser de ce que vous voulez de plusieurs manière. Ainsi, prenons des véhicules de faibles résistance, ces motos par exemple. Tir dirigé."

Henry appuie sur un bouton, puis tire en visant. Une rafale d'une rare précision file vers chaque moto, l'envoyant à plusieurs mètres en la pulvérisant. Les scientifiques et le secrétaire du général Harrisson prennent des notes, tandis que Davis arbore un léger sourire.

"Mais certains véhicules sont plus difficiles à détruire. Roquette Bêta."

Du canon file alors cinq minuscules roquettes, qui se dirigent vers chaque blindé en laissant une grande traînée bleue. Les véhicules explosent alors, dans un nuage d'étincelle et un bruit assourdissant. Henry voit tomber les débris devant lui avec un sourire de satisfaction.

"Mais il faut aussi pourvoir neutraliser une cible très précise. Lancez la cible, j'enclenche le mode coup par coup."

Une petite orbe bleue est lancée dans le ciel, à une centaine de mètres de Henry, petit point dans le ciel. Un écran holographique apparaît sur le casque de la combinaison de Henry, indiquant coordonnées et cible. Henry tire un coup, le Cyclone détruit l'orbe. Harrisson hoche à nouveau la tête avec satisfaction.

"Poursuivons la démonstration. Car l'attaque ne suffit pas, il faut aussi savoir se défendre...

(Suite à venir)